La tête dans les étoiles

Photo de Marilyne Demers
Par Marilyne Demers
La tête dans les étoiles
Serge Côté et Nicolas Gonthier sont de véritables passionnés, qui sont à la tête du Club astronomie de Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Parfois, il ne suffit que de lever les yeux au ciel quelques secondes pour s’émerveiller. C’est toutefois avec une autre perspective que les membres du Club astronomie de Drummondville (CADI) réussissent à contempler toute la beauté et la complexité de l’Univers.

Certes, certains astres sont visibles à l’œil nu. Le Soleil, la Lune, les étoiles et même les planètes. Toutefois, ce sont bien plus que de petits points blancs qui brillent dans le ciel. Ce sont aussi les anneaux de Saturne, la tâche rouge de Jupiter ou encore les cratères de la Lune.

C’est pour en découvrir davantage sur les mystères de notre ciel que les membres du Club astronomie de Drummondville voient la vie à travers… un télescope.

«Ce qu’on suggère aux gens pour commencer, c’est de se familiariser avec les constellations. Ça peut être seulement à l’œil nu ou avec une paire de jumelles. Puis, lorsque tu connais bien ton ciel, tu sais où regarder avec le télescope. Tu peux donc voir les détails», indique Nicolas Gonthier, le président du Club.

La nébuleuse d’Orion, ou Messier 42, contient un amas ouvert contenant de nombreuses étoiles. (Photo: Gracieuseté – Réal Gauvin)

Et comme les télescopes sont mobiles, mieux vaut fuir la pollution lumineuse. Si des milliers d’étoiles sont présentes dans un ciel noir, seulement une dizaine le sont en ville, à travers les nombreuses lumières artificielles.

«Pour voir la Voie lactée, on a besoin de noirceur. On peut alors observer des nébuleuses, des galaxies ou encore des amas d’étoiles», énumère M. Gonthier, les yeux brillants.

«J’ai déjà passé une heure et demie à chercher Andromède tellement il y avait d’étoiles dans le ciel. Quand on s’éloigne, on peut voir des objets qu’on ne voit pas en ville», souligne pour sa part Serge Côté, le vice-président du CADI.

Nul besoin de parcourir des centaines kilomètres pour s’éloigner, les municipalités voisines de Drummondville permettent autant aux astronomes amateurs qu’aux amoureux de la nature de profiter de ce spectacle céleste.

Passionnés
Si l’astronomie est l’une des plus anciennes sciences naturelles qui existent, le Club astronomie de Drummondville, lui, a vu le jour en 1976. Il compte une trentaine de membres, des hommes et des femmes de tous âges, tous aussi passionnés les uns que les autres.

Un mardi sur deux, entre 19h30 et 22h30, ils se réunissent à la bibliothèque publique de Drummondville. «On discute entre autres des actualités du Club, des nouvelles astronomiques comme les découvertes ou les missions spatiales», résume Nicolas Gonthier.

Des milliers d’étoiles sont visibles dans un ciel sombre, loin de la pollution lumineuse. (Photo: Gracieuseté – André Montambault)

La deuxième partie de la rencontre comprend une conférence. «Ça peut être une présentation d’un des membres de notre Club ou d’ailleurs, ou encore d’un conférencier invité», indique-t-il, précisant que de nombreuses revues scientifiques ainsi que des ouvrages sont disponibles.

Deux à trois fois par année, les astronomes amateurs peuvent présenter les travaux qu’ils ont réalisés. Il peut être question de photographies ou même d’inventions. L’ensemble des activités se déroulent de l’automne au printemps, faisant ainsi relâche durant l’été.

Et puisqu’il est question d’astronomie, des sorties à l’extérieur sont bien évidemment mises à l’agenda. «On se réunit sur des terrains privés des membres, souvent à L’Avenir ou à Saint-Cyrille-de-Wendover, les vendredis ou les samedis», fait savoir M. Gonthier.

Lors de ces rencontres, loin de la pollution lumineuse, seuls les astres – et les yeux de ces passionnés émerveillés devant les mystères de l’Univers – brillent dans la noirceur.

Et si la prochaine année s’annonce relativement tranquille dans le ciel, mieux vaut garder l’œil ouvert. Bien que certains phénomènes sont attendus, d’autres sont plutôt imprévisibles!

 

Partager cet article