POLITIQUE. À la suite du débat électoral organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID), qui a eu lieu hier à l’hôtel Le Dauphin, le journal L’Express a recueilli quelques commentaires, dont ceux principalement des quatre candidats qui se sont dit dans l’ensemble satisfaits de leurs performances.
Martin Champoux (Bloc québécois) : «Ça commencé un peu raide, mais c’est ça les débats. J’ai bien fait je pense. Certaines personnes auraient pu mieux se concentrer sur les enjeux plutôt que sur les attaques puériles, mais ça dénote aussi la vacuité de leurs idées. Il faut se rappeler que je suis impliqué à Drummondville depuis plus longtemps que la plupart de ces gens-là y résident», a-t-il dit en faisant référence à la remarque de la candidate Jessica Ebacher à propos de son lieu de résidence qui est à Sainte-Julie. «Ce sont des accusations un peu vides. Mais les gens seront les seuls juges dans l’urne».
François Choquette (Nouveau parti démocratique) : «Le débat a été bien mené, très respectueux. La formule était bonne. On a eu de bons échanges, musclés en certains moments. C’est correct. C’est ça la démocratie. Je pense que j’ai démontré la différence qu’il y a à mettre au pouvoir un député qui ira pour les pétrolières et les géants comme Netflix et un député qui veut représenter sa population. C’est ça que j’ai essayé de montrer aux gens».
Jessica Ebacher (Parti conservateur du Canada) : «Je pense que ç’a bien été. C’est différent de ce que je fais d’habitude. Je suis davantage une personne de collaboration et d’échanges constructifs. Le débat c’est nouveau pour moi». À propos de son style un peu agressif par moments, elle a déclaré : «Dans ces moments-là, soit qu’on se fait piquer et on fait rien, soit il faut s’assumer, aller de l’avant et montrer qu’on est capable de porter des dossiers forts. C’est ça qu’on veut aller faire à Ottawa, on est là pour porter des dossiers. Il faut montrer qu’on sait tenir son bout et c’est ce que je fais».
William Morales (Parti libéral du Canada) : «Je suis très content de ma performance aujourd’hui. Les gens en savent maintenant un peu plus sur l’homme derrière le politicien. Les gens vont pouvoir faire un choix éclairé. Je suis très fier de mon intégration ici. J’ai démontré que je suis en politique pour les bonnes raisons et que je veux continuer à servir les gens comme William Morales aura l’occasion de le faire à l’intérieur d’un gouvernement libéral majoritaire le 21 octobre».
Alexandra Houle (directrice générale de la CCID): «J’ai trouvé que le débat s’est déroulé dans un très grand respect. Une grande générosité de la part des candidats d’être présents ici ce soir. Ils sont en pleine campagne, il y a la fatigue qui embarque, et ils ont le souci de bien faire connaître leurs plateformes qui touchent monsieur et madame tout-le-monde. C’était l’objectif ce soir. Ce qu’on souhaitait connaître à travers les questions qui leur ont été adressées, c’est que si vous devenez député de Drummond, comment vous allez porter nos dossiers à Ottawa au-delà des lignes de parti? Il n’y a pas eu de longueurs, ni d’exagérations dans les commentaires. Sincèrement, le débat a très bien roulé».
Dave Beaunoyer (modérateur): «Les gens ont été civilisés. Il y a eu de petites attaques, de petites sournoiseries, mais les candidats étaient bien préparés. J’aurais aimé encore plus les entendre parler de Drummond. Ils étaient dans leur parti. C’est correct aussi car on vote autant pour le chef que pour la personne candidate. Mais au bout de la ligne, quand tu as écouté le débat, tu connais davantage les candidats c’est certain».
Steeve Paquet (Parti populaire du Canada), qui n’a pas participé au débat : «On a parlé beaucoup d’environnement, cela a un peu polarisé le débat. Il faut juste être raisonnable dans toutes les discussions. J’aurais aimé ça être là. Le parti populaire est un parti plus axé sur l’économie, c’aurait été plus pertinent que je puisse être là. Pour le bien des citoyens et pour le bien des industries et des commerces. C’est un peu anti-démocratique, mais je respecte les règles qui ont été édictées. Je vis très bien avec ça, il n’y a pas de problème».
