Le Brock indétrônable (photos et vidéo)

Le Brock indétrônable (photos et vidéo)
Le Brock a soulevé le trophée récompensant les champions de la LBSMQ pour une deuxième année consécutive, dimanche, au stade Jacques-Desautels. (Photo : Ghyslain Bergeron)

BASEBALL. Le Brock semble pour ainsi dire indétrônable. Pour une quatrième fois en cinq ans, la formation drummondvilloise est championne des séries éliminatoires.

En signant un éclatant triomphe de 9-0 sur le Polycor de Charlesbourg, dimanche, devant une foule comblée d’avance au stade Jacques-Desautels, le Brock a remporté la finale de la Ligue de baseball senior majeur BB de Québec (LBSMQ) en cinq matchs. Il s’agit d’un deuxième championnat consécutif pour la troupe de Mathieu Audet, qui avait auparavant régné sur la Ligue de baseball senior BB de la Vallée-des-forts en 2015 et en 2016.

La traditionnelle photo des champions. (Photo Ghyslain Bergeron)

«Ce championnat a une saveur particulière parce que c’est notre plus belle équipe de baseball depuis les débuts de notre organisation. Notre chimie d’équipe est impeccable. Dans la chambre, jamais quelqu’un n’a haussé le ton ou remis un coéquipier en question. C’est ce qui distingue notre équipe. On est une quinzaine de gars du Centre-du-Québec. On est très unis», a lancé Mathieu Audet au milieu des célébrations.

«De gagner ce championnat devant nos partisans, c’est aussi très spécial. Il y avait beaucoup de jeunes dans les gradins aujourd’hui. Ça fait chaud au cœur. Ça démontre que le baseball est bien vivant à Drummondville», a poursuivi le joueur-entraîneur du Brock.

Après avoir pris les devants 2-0 dès leur premier tour au bâton, les Drummondvillois ont mis le match hors de portée de leurs rivaux grâce à une poussée de six points en quatrième manche. Il s’en est ensuite fallu de peu pour que la rencontre prenne fin en raison de l’écart de points, mais le Polycor est parvenu à éviter cet affront. La défensive du Brock a mis fin à la série avec un double jeu alors que les coussins étaient remplis.

«Je pense que notre victoire in extremis dans le match numéro quatre a été difficile à avaler pour eux. Ils étaient à une prise de créer l’égalité 2-2 dans la série. Moralement, ça leur a fait mal», a fait valoir Audet.

Le Brock a mis fin à la série grâce à un double jeu. (Photo Ghyslain Bergeron)

En offensive, Jean-Christophe Bergeron et Hugo Cyrenne ont produit chacun deux points. Mathieu Audet, Marco Roy et Dave St-Jacques ont réussi chacun deux coups sûrs en plus de produire un point. Michael Zgorzelski et Samuel Guilbert ont également poussé un coéquipier au marbre.«On n’a pas nécessairement joué notre meilleur match. C’était une partie émotive et il y avait de la fatigue mentale et physique. Nos points n’ont pas tous été chics, mais on a été très agressifs sur les sentiers», a affirmé Audet.

«Ce n’est pas nécessairement les joueurs qu’on pensait qui ont performé dans cette finale a-t-il ajouté. C’est vraiment un concept d’équipe qui nous a permis de lever le trophée. Tout le monde a contribué à cette victoire. C’est ça la beauté de notre équipe. On pourrait faire quatre alignements différents et on resterait dominants.»

Breton au sommet de sa forme

Auteur d’un match complet de sept manches, le partant Yannick Breton a limité les frappeurs adverses à seulement quatre coups sûrs et un but sur balles. Le gaucher de 28 ans a réalisé cinq retraits au bâton en plus d’atteindre trois frappeurs. Pour l’ex-lanceur du Big Bill de Coaticook, il s’agissait d’un deuxième départ en cinq l’espace de cinq jours.

Yannick Breton. (Photo Ghyslain Bergeron)

«Breton varie beaucoup la vitesse de ses lancers. Sa balle bouge énormément. Il déstabilise beaucoup les frappeurs adverses. Ils ont de la difficulté à avoir un bon timing pour frapper la balle. Son autre grande force, c’est sa force de caractère. Entre chaque manche, il me disait qu’il voulait revenir sur le terrain», a raconté Mathieu Audet.

Durant les deux premières manches, le Polycor s’est fait menaçant, laissant toutefois cinq hommes sur les buts. «Ça aurait pu prendre une tournure différente. L’adversaire aurait pu reprendre vie, mais Breton a haussé son jeu d’un cran pour fermer la porte. Ce fut un tournant dans ce match», a souligné Audet.

Au monticule, le gaucher Maxime Beaulieu a permis huit points mérités sur huit coups sûrs et un but sur balles en trois manches et deux tiers de travail. En relève, le droitier Julien Chaput a accordé un point sur cinq coups sûrs et trois buts sur balles en deux manches et un tiers.

Le Polycor était privé des services de son lanceur numéro un, Philippe Seyer-Lamontage. Ce dernier a été suspendu en raison d’un incident survenu lors du quatrième match.

De retour au sein de la même ligue

En incluant la saison régulière et les séries éliminatoires, le Brock montre une fiche de 52 victoires en 63 parties au cours des deux dernières années. Malgré cette nette domination, Mathieu Audet a confirmé que l’équipe sera de retour au sein de la LBSMQ la saison prochaine. Pour l’instant, le retour de Drummondville au sein de la Ligue de baseball majeur du Québec (LBMQ) ne fait donc pas partie des plans.

Mathieu Audet. (Photo Ghyslain Bergeron)

«On a eu de l’opposition en séries ces deux dernières années, alors je pense que c’est notre place. Je regarde attentivement les séries du senior élite. On n’est pas à ce niveau. Il faudrait changer la moitié de notre équipe et on perdrait notre nature locale. Notre objectif, c’est de nous amuser, d’être une belle vitrine pour le baseball local et de nous impliquer dans notre communauté. Je ne suis pas nécessairement fermé à la LBMQ, mais pour l’instant, notre place est ici», a expliqué Mathieu Audet.

Le projet de rénovation du stade Jacques-Desautels, qui est étroitement lié à l’organisation des Jeux du Québec en 2022, pourrait toutefois changer la donne. Éventuellement, Drummondville pourrait-elle même imiter Trois-Rivières et Québec en accueillant une équipe professionnelle de la Ligue Can-Am?

«C’est un beau rêve. C’est sûr que ça prend des actionnaires, des commanditaires et un appui des différents paliers gouvernementaux. Mais avec de nouvelles infrastructures, il n’y a rien qui dit qu’on ne peut pas le faire», a conclu Mathieu Audet.

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