Climat : agir concrètement

Climat : agir concrètement
John Husk (Photo : Photo gracieuseté)

OPINION. La récente mobilisation sans précédent pour le climat chez nous est une excellente nouvelle. J’en félicite d’ailleurs les organisateurs alors qu’il était inspirant de voir autant de gens mobilisés et surtout d’entendre le point de vue essentiel des jeunes. Bravo! D’ailleurs, sondage après sondage, une majorité de Québécois affirme être favorable à l’action à ce sujet. Maintenant, quels sont les meilleurs gestes concrets à poser?

Agir sur les priorités

La lutte aux changements climatiques signifie de réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES). Au niveau local, la majorité de nos GES provient du transport routier et de l’enfouissement des matières organiques. Pour agir efficacement à ce sujet, il faut donc prioriser des gestes permettant d’agir sur ces enjeux précis.

Concrètement, cela veut dire de choisir sa résidence le plus près possible de ses activités quotidiennes pour réduire le recours à la voiture, prioriser la marche, le vélo, le transport en commun et le covoiturage comme modes de transports et trier ses matières organiques pour qu’elles évitent l’enfouissement. Nous devons tous agir selon nos moyens respectifs, mais c’est incontournable; pour réduire nos GES au niveau local, ces actions doivent être priorisées.

Acceptabilité sociale

Chez nous comme dans tout le Québec, il y a un effort important à faire pour donner plus de place aux modes de transports durables. Du côté des matières organiques, notre bilan s’est amélioré dans les dernières années, mais là aussi nous avons encore du chemin à faire. Comme plusieurs autres choses, l’action de la Ville sur ces questions peut, bien sûr, être encore bonifiée. Le nouveau Plan de mobilité durable et les récents efforts visant la réduction de l’enfouissement des matières organiques tant au niveau résidentiel, commercial, industriel et institutionnel vont dans ce sens.

Dans les dernières années, la Ville a d’ailleurs réalisé des actions pour encourager la mobilité durable, notamment sur les voies publiques Celanese, Jean-De Brébeuf, Lindsay, etc. Pour les matières organiques, soulignons par exemple le déploiement du bac brun sur tout le territoire et le changement de fréquence des collectes pour encourager les bonnes habitudes.

Malgré cela, quand la Ville implante de telles mesures, elles sont souvent accueillies négativement par bon nombre de personnes. Cela se traduit même parfois en pression politique pour retourner au statu quo. Pourtant, ce sont des actions fondamentales pour réduire nos émissions de GES. Cela peut parfois demander un changement d’habitude, mais c’est une évolution indispensable dans notre intérêt collectif.

Bref, agir concrètement afin de réduire nos GES signifie que l’on devra nécessairement passer par des mesures pour densifier l’habitation sur le territoire, aménager des voies publiques pour donner une place équitable aux modes de transports autres que la voiture ainsi que de mieux trier les matières organiques. Et puisque nous sommes manifestement préoccupés par le climat, je vous invite à prendre cela en considération quand la Ville implantera des mesures en ce sens.

John Husk, conseiller municipal du District 5

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