«Il n’y a pas eu de gestes à caractère sexuel» – Vincent Simard

«Il n’y a pas eu de gestes à caractère sexuel» – Vincent Simard
Le procès de Vincent Simard se poursuit au Palais de justice de Drummondville. (Photo : Frédéric Marcoux)

PROCÈS. Vincent Simard a témoigné à propos de sa relation avec les deux présumées victimes ce jeudi au Palais de justice de Drummondville. Le médecin n’a pas nié les massages dans le spa, mais il a toutefois soutenu qu’«il n’y a pas eu de gestes à caractère sexuel».

Le médecin âgé de 35 ans fait face à quatre chefs d’accusation. Il est accusé d’agressions et de contacts sexuels envers deux mineurs alors qu’il se trouvait en situation d’autorité.

Vincent Simard a affirmé, avec une voix calme et posée, qu’il considérait les présumées victimes comme «des amis» et même comme «ses propres enfants».

L’accusé aidait une de ses présumées victimes avec ses devoirs. «Après 30-40 minutes de devoir, [la présumée victime] avait droit à une activité récompense. C’est [elle] qui choisissait ce qu’on faisait», a témoigné le docteur Simard. Parfois, ils prenaient des spas ensemble.

Lors du témoignage en visioconférence de la présumée victime en septembre dernier, celle-ci a affirmé que Vincent Simard lui aurait fait un massage dans le spa pour soulager sa douleur et que la séance de massage se serait rapidement transformée en séance d’attouchements sexuels.

«Je ne suis jamais monté plus haut que les pieds ou les mollets», s’est défendu M. Simard pendant l’interrogatoire de son avocat, Me Marc Antoine Carette.

Quant à la deuxième présumée victime, elle a aussi affirmé avoir été agressée, entre autres, dans le spa où il y avait plusieurs invités. M. Simard a nié les faits.

Des voyages et des cadeaux

Le docteur Simard faisait régulièrement des activités avec les présumées victimes. En 2014, il les a même emmenés à New York pour un week-end. L’année suivante, il a emmené, dans le même week-end, les présumées victimes à Montréal pour un concert ainsi qu’à Toronto pour assister à un match sportif.

Puis, M. Simard avait l’habitude d’offrir des cadeaux de plusieurs centaines de dollars à ses présumées victimes: guitare électrique, vêtements, appareil photo, bottes Dr Martens et haut-parleur pour ne nommer que ces exemples.

«J’ai un super bon métier, je suis bien payé et je n’ai personne dans ma vie. Donc, je donne des cadeaux à mes proches et c’est naturel de ma part. Les cadeaux d’importance ont été donnés dans des contextes comme Noël, les fins d’années scolaires ou encore lors d’anniversaires», a-t-il expliqué devant la juge Hélène Fabi.

Par ailleurs, le médecin n’a pas caché avoir fait des crises de jalousie à la mère d’une des victimes alléguées. La dame avait été appelée à la barre le 11 septembre dernier par la procureure de la Couronne, Me Vicky Smith. C’est que Vincent Simard éprouvait de la jalousie à l’endroit d’un homme qui s’était lié d’amitié avec toute la famille.

Le procès de Vincent Simard se poursuit ce vendredi au Palais de justice de Drummondville.

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