Environnement : GARAF préfère l’action à la manifestation

Environnement : GARAF préfère l’action à la manifestation
Les élèves de GARAF ont démontré, vendredi dernier, toutes les actions qu'ils ont posées dans le cadre de ce programme scolaire. (Photo : Léonardo Kahn)

ENVIRONNEMENT. Plutôt que de prendre part à la Marche pour le climat, le GARAF, un programme particulier en environnement et conservation de la biodiversité de l’école Jean-Raimbault, a préféré démontrer que sa force est de passer à l’action.

Vendredi, une soixantaine d’élèves inscrits au programme GARAF se sont rendus, pancartes à la main, sur la rue Offenbach où ils ont créé l’an dernier un corridor faunique reliant deux boisés du quartier. Par ce geste, GARAF a voulu démontrer qu’il est important de poser des gestes concrets pour l’environnement.

Par exemple, GARAF a planté 135 000 arbres depuis 2009. «Nous, on agit! C’est correct de se mobiliser, mais pendant ce temps, nous, on continue d’être dans l’action. C’est ça la clé, a lancé Pablo Desfossés, fondateur du GARAF — Groupe d’aide pour la recherche et l’aménagement de la faune. Je consacre une partie de ma vie à agir plutôt que de commenter ou manifester sur l’urgence environnementale planétaire».

De première à cinquième secondaire, ce sont près de 200 jeunes qui, chaque semaine, sont en action pour l’environnement. (Photo : Léonardo Kahn)

Des jeunes conscientisés

D’ailleurs, sur les pancartes des élèves, leurs slogans décrivaient des actions qu’ils ont posées dans le cadre de leurs études. «10 à 15 000 arbres plantés par année. À vous d’en planter 1», pouvait-on lire.

«Le GARAF a découvert ces espèces menacées : les dards des sables, la salamandre à quatre orteils et la tortue des bois. Aidez-nous à protéger notre biodiversité!», exprimait une autre affiche.

Pendant leur parcours scolaire, les jeunes inscrits dans le programme particulier sont constamment exposés à la nature, l’environnement et l’importance d’en prendre soin.

«La planète se réchauffe de plus en plus et il y a beaucoup de changements climatiques. En m’inscrivant à GARAF, je me suis dit que j’allais pouvoir aider tout en m’amusant», raconte Megane Breton, une élève de deuxième secondaire. «Avec l’Amazone qui a brûlé, il faut replanter les arbres. J’ai lu combien il restait d’arbres sur la planète et ça m’a frappé, car ce n’était pas beaucoup», ajoute-t-elle.

Pour sa part, Phillipe Tessier aurait aimé participer à la Marche pour le climat, vendredi dernier. «Je comprends que ça demande beaucoup d’organisation, mais la commission scolaire le savait depuis un moment. Ça aurait été plaisant d’y aller, car c’est devenu plus gros que ce à quoi on s’attendait tous, est-il d’avis. Surtout qu’on est un groupe GARAF et qu’on travaille fort pour l’environnement».

L’étudiant de quatrième secondaire était fier de montrer, grâce aux slogans, les actions réalisées par les différents groupes GARAF. «On fait notre manifestation d’une autre manière», ajoute-t-il.

Malgré son jeune âge, il est bien conscient du problème qui se vit à l’échelle planétaire. «Les gens sont prêts à dire qu’il faut faire quelque chose pour l’environnement, mais ils ne sont pas prêts à agir. Parfois, c’est aussi simple que de ramasser un déchet ou de s’informer afin de mieux trier ses déchets dans les bacs de recyclage et de compostage», conclut Phillipe Tessier.

Ce dernier a déjà hâte de commencer le nouveau projet de cette année qui est de nettoyer un cours d’eau et d’y installer, par la suite, une frayère pour que les poissons puissent y déposer leurs œufs.

Cette année, GARAF a planté 15 000 arbres et 50 000 arbustes. (Photo : Léonardo Kahn)
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