Sauver la planète un bouchon à la fois

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Par Marilyne Demers
Sauver la planète un bouchon à la fois
Les résidents de Saint-Germain-de-Grantham pourront donner une deuxième vie à leurs bouchons de liège naturel. (Photo : Unsplash/Elisha Terada )

ENVIRONNEMENT. Les bouchons de liège ne peuvent être placés au recyclage et rares sont les villes qui les autorisent dans la collecte de matières organiques. Ils finissent presque toujours à la poubelle, et ce, même s’ils sont entièrement recyclables.

Pour donner une seconde vie aux bouchons de liège naturel provenant notamment des bouteilles de vin, Saint-Germain-de-Grantham s’est associée à l’entreprise canadienne ReCORK. La municipalité devient ainsi la première dans la région du Centre-du-Québec à permettre à ses résidents de détourner cette matière des sites d’enfouissement.

«On veut se démarquer. C’est un autre beau geste que nous posons pour l’environnement. Nous trouvons qu’il est important pour les municipalités de faire leur part», souligne la mairesse de Saint-Germain-de-Grantham, Nathacha Tessier.

Des boîtes de collecte ont été installées au bureau municipal, au centre des loisirs et à la bibliothèque afin que les citoyens y déposent leurs bouchons de liège naturel. Certains commerces de la région les récupèrent également comme Panier Santé, sur la rue Lindsay.

Saint-Germain-de-Grantham est la première municipalité au Centre-du-Québec à se munir de boîtes de récupération du liège naturel. (Photo: Gracieuseté)

Une fois récoltés, les bouchons de liège sont expédiés dans l’Ouest canadien, à l’usine de ReCORK, qui fonctionne à l’hydroélectricité. Ils sont broyés, puis recyclés et réutilisés dans la confection de produits comme des blocs de yoga, des semelles et des chaussures, remplaçant ainsi les matériaux dérivés du pétrole tel que le plastique.

Les boîtes de collecte et les frais de transport sont assumés par l’entreprise nord-américaine carboneutre. Compte tenu des gaz à effet de serre générés durant le transport, ReCORK s’engage à planter des chênes-lièges, dont l’écorce est utilisée pour fabriquer les bouchons de liège.

Lorsque vient le temps de la récolte, ces arbres ne sont pas coupés. On procède plutôt à leur écorçage, ce qui permet à l’arbre de se régénérer, en plus d’absorber le CO2.

Les forêts de chênes-lièges, aussi nommées suberaies, sont notamment présentes dans les pays méditerranéens tels que le Portugal, l’Espace, l’Algérie, le Maroc et la France.

Lancé en 2008 par l’entreprise de chaussures SOLE, ReCORK compte désormais plus de 3 000 partenaires. À ce jour, l’initiative a permis de récupérer plus de 106 millions de bouchons de liège.

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