Quand Bertrand Godin troque son volant pour un appareil photo

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Par Marilyne Demers
Quand Bertrand Godin troque son volant pour un appareil photo
Bertrand Godin était visiblement heureux et fébrile de présenter ses photographies au grand public, pour la toute première fois. (Photo : Marilyne Demers)

PHOTOGRAPHIE. On connaît Bertrand Godin comme pilote de course, chroniqueur automobile et conférencier. Voilà qu’il est aussi possible de le découvrir comme photographe.

Pour la toute première fois, les clichés de Bertrand Godin sont présentés au grand public, au Musée national de la photographie Desjardins (MNPD), à Drummondville. «Je suis sans mot. Je ne pensais jamais un jour que mes photos seraient exposées. C’est un grand privilège», lance-t-il, fébrile, lors du vernissage dimanche après-midi.

L’exposition présente quelque 70 photographies, dont la moitié ont été prises à travers l’œil du pilote originaire de Saint-Hyacinthe. Vélo, tennis, boxe et course de chevaux sont notamment à l’honneur. «En 1998, j’ai acheté un petit appareil numérique. À chaque fois que j’allais quelque part, je l’apportais», fait savoir Bertrand Godin, qui a été approché par le MNPD pour exposer ses œuvres.

En plus d’une rétrospective en photo de sa carrière, des photographies de baseball, un sport pratiqué par son fils Anthony et que l’on peut apercevoir au sein de l’exposition, ornent les murs du musée. «Je prenais des photos quand il jouait au baseball. Moi, je n’étais pas coach, j’étais photographe», lance celui qui est aussi instructeur de conduite de véhicule d’urgence à l’École nationale de police de Québec.

(Photo: Marilyne Demers)

Bien qu’il s’agisse de sa première exposition, sa passion pour la photographie ne date pas d’hier. «L’image a toujours fait partie de ma vie. Petit, j’achetais des magazines de courses automobiles, je regardais les photos. Je regardais celles d’un grand photographe qui s’appelle Allan de la Plante, qui a pris des clichés de Gilles Villeneuve à l’époque. Ça me fascinait toujours», raconte-t-il avec toute la passion et la joie de vivre qu’on lui connaît.

«Le but de l’exposition, c’est de rendre hommage à ceux qui m’ont inspiré à faire de la photographie. À chaque fois que j’étais sur un circuit, je voyais les photographes. Les photographes qui prennent aussi des risques pour prendre des photos», poursuit l’homme de 51 ans, qui a plus d’une anecdote dans son sac.

Certains d’entre eux, en plus d’amis et de proches, dont son grand-père âgé de 100 ans, étaient présents pour l’occasion. «Merci de m’avoir donné cette joie de vivre, ce goût pour la passion, l’image, les couleurs et la vitesse. On retrouve de tout ça ici», leur a-t-il lancé.

Pour Bertrand Godin, la photographie et la course automobile, ses deux grandes passions, ont plus d’un lien en commun. «Premièrement, il faut connaître l’environnement dans lequel on évolue. Il faut connaître son appareil comme il faut connaître sa voiture. Il faut avoir les bons ajustements pour la bonne situation. Puis, il faut saisir le moment quand il se présente», conclut le sympathique pilote de course.

Il est possible de découvrir les clichés de Bertrand Godin au Musée national de la photographie Desjardins jusqu’au 1er mai 2020.

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