Les émotions animalières transmises par le pinceau d’Anne-Marie Noble

Les émotions animalières transmises par le pinceau d’Anne-Marie Noble
Anne-Marie Noble a joint le sélect regroupement d’artistes de l’Institut des arts figuratifs. (Photo : gracieuseté)

ART VISUEL. Anne-Marie Noble est peintre animalière. Elle adore mettre en lumière les émotions des petites bêtes à partir de leur regard. Récemment, l’artiste a fait son entrée à l’Institut des arts figuratifs (IAF), ce qui représente «une reconnaissance significative pour sa carrière.»

N’entre pas qui le veut à l’IAF, un regroupement d’artistes reconnu pour l’excellence de la pratique dans laquelle ceux-ci évoluent. Un jury objectif et indépendant du conseil d’administration évalue minutieusement les candidatures selon plusieurs critères tels que l’expérience, la qualité des œuvres, la composition, la couleur et la démarche artistique.

Anne-Marie Noble présentera une première œuvre avec l’IAF dans le cadre de l’exposition collective, Signatures, qui sera au Musée Pierre-Boucher à Trois-Rivières, du 22 septembre au 10 novembre prochain.

Anne-Marie Noble

«Grâce aux regroupements d’artistes, je rencontre des collègues et des gens qui m’aident à sortir de ma zone de confort. C’est important, comme artiste, de ne pas toujours rester enfermé dans son atelier. Je recherche une atmosphère de création avec d’autres artistes, explique celle qui est également vice-présidente de la Guilde des artistes de Drummond. Il faut collaborer avec d’autres personnes pour chercher de l’inspiration ailleurs et ainsi évoluer.»

Une carrière qui prend son envol

Anne-Marie Noble a lancé sa carrière comme artiste professionnelle lorsqu’elle a peint le regard d’un chat appartenant à une amie. Après avoir publié sa toile sur les réseaux sociaux, elle s’est mise à recevoir des commandes de la part de plusieurs personnes. «Tout le monde voulait que je peigne leur animal de compagnie», se rappelle-t-elle.  Avant de se consacrer à temps plein à son art, elle a travaillé pendant une vingtaine d’années comme artiste-maquilleuse. Encore aujourd’hui, elle maquille les acteurs du Village hanté, un événement présenté en octobre au Village québécois d’antan.

«Sans le savoir, j’ai lancé ma carrière d’artiste grâce aux réseaux sociaux. Lorsqu’ils sont bien utilités, ils peuvent être une très belle plateforme de promotion», considère-t-elle.

Bien différents les uns des autres, ses tableaux ont presque tous un point en commun : les yeux. Son sujet préféré est les chats, même si elle essaie de varier ses modèles.

Anne-Marie Noble s’inspire de ses photos ou de celles prises par des gens qui souhaitent partager avec elle leur travail.

«Les félins ont toujours attisé ma curiosité de par leur douceur, leur regard énigmatique et exotique, leur agilité impressionnante ou leur attitude loufoque», laisse-t-elle tomber à propos de ses inspirations.

Les yeux de Madagascar.

Dans la dernière année, Anne-Marie Noble est sortie de sa zone de confort en s’associant avec le photographe Paul Laforest. Ce dernier lui a envoyé près de 14 000 clichés d’animaux, captés lors d’un voyage à Madagascar. Cela aura permis de créer l’exposition Les Yeux de Madagascar, où elle a entre autres peint des lémuriens et des caméléons. Ce qui la fascine le plus des animaux est les émotions qu’ils transmettent avec leur corps.

«J’ai commencé à peindre des animaux, car ceux-ci ne peuvent pas parler. Toutefois, on peut savoir comment ils se sentent en analysant leur corps. C’est ce que j’essaie de faire ressortir dans mes tableaux: leurs émotions et le non verbal», raconte-t-elle.

Au début, elle illustrait surtout des yeux, mais elle commence tranquillement à ajouter d’autres éléments; par exemple, le nez des animaux. «Peut-être que je vais peindre le corps entier prochainement pour laisser parler davantage le non verbal», projette-t-elle.

L’artiste s’amuse toujours lors de ses créations. «J’ai un dessin technique assez fort et je travaille fort là-dessus pour continuer de m’améliorer. J’essaie aussi toutes sortes de choses. Je travaille au pinceau pour les détails, à la spatule pour créer un mouvement et avec un aérographe afin de colorer certaines parties de la toile», souligne l’artiste. Dans tous les cas, son intention technique est de communiquer l’expression réelle du sujet.

En plus de l’exposition Signatures au musée Pierre-Boucher, Anne-Marie Noble expose dans le collectif de la Guilde des artistes intitulé Divergence intemporelle. Il est possible de voir les œuvres à la bibliothèque municipale de Drummondville.

Anne-Marie Noble peint surtout des animaux.
Partager cet article