Zgorzelski bat le Rover presqu’à lui seul

Zgorzelski bat le Rover presqu’à lui seul
Le Brock a vaincu le Rover 5-2, dimanche soir, au stade Jacques-Desautels. (Photo : Jonathan Habashi)

BASEBALL. L’Américain Michael Zgorzelski a propulsé le Brock de Drummondville vers une victoire de 5-2 sur le Rover de Sainte-Marie, dimanche soir, devant une foule appréciable au stade Jacques-Desautels.

Du coup, les champions de la saison régulière ont pris les devants 2-1 dans cette série trois-de-cinq opposant les deux équipes en demi-finale de la Ligue de baseball senior majeur de Québec.

Auteur de deux retentissants coups de circuit au champ gauche, Zgorzelski a produit les cinq points du Brock dans cette rencontre. Après avoir donné une priorité de 2-0 aux siens dès la manche initiale, le puissant frappeur droitier de 34 ans a brisé l’égalité de 2-2 avec un coup de canon de trois points après un retrait en début de cinquième manche.

Michael Zgorzelski. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«C’est littéralement un match signé Zgorzelski, a affirmé le joueur-entraîneur Mathieu Audet, qui était présent sur les sentiers lors de ces deux longues balles. C’est lui qui nous a lancé en première manche. Je l’ai inséré au deuxième rang de l’alignement offensif parce que je voulais absolument qu’il se fasse affronter.»

«Le succès de Michael est dû non seulement à sa puissance, mais aussi à son œil au bâton, a ajouté Audet. Il va chercher plusieurs buts sur balles et il choisit toujours les bons lancers. À chaque apparition au bâton, il pense d’abord à l’équipe.»

Évoluant au troisième coussin, Zgorzelski a également réalisé quelques beaux jeux en défensive. En plus d’amorcer un double jeu en septième manche, l’ex-joueur du Cactus de Victoriaville a mis fin à la sixième manche avec un plongeon spectaculaire.

«C’était un jeu hyper important. Un double leur aurait permis de réduire l’écart. Tout le monde a bien joué en défensive ce soir. Il fallait que notre défensive se lève et on l’a fait», a affirmé Audet, qui avait vu son équipe s’incliner 3-2 en prolongation, deux jours plus tôt, à Sainte-Marie.

Dans le camp du Rover, le joueur-entraîneur Marc-André Blouin a été bref, mais cinglant dans ses propos d’après-match. «On s’est fait battre par un joueur qui se fait payer je ne sais pas combien. Il a tout fait sur le jeu! Tout le monde sait qu’il est payé. Je n’ai rien d’autre à dire, à part qu’on va gagner mercredi et on va revenir ici vendredi.»

Questionné à ce sujet, Audet s’est aussitôt porté à la défense de Zgorzelski. «Michael habite à Drummondville et pour des raisons familiales, il ne veut plus évoluer dans le senior élite. Il veut une stabilité et il veut s’amuser, tout simplement. Il n’est pas le seul joueur dominant ou possédant une expérience professionnelle dans cette ligue-là. On n’a qu’à penser à Guillaume Lachance, Patrice Plante, Stéphane Pouliot, Mathieu Vallières, Jonathan Gilbert ou encore Kevin Denis-Fortier.»

Tremblay fidèle à lui-même

Après avoir réduit l’écart à 2-1 grâce à un double d’Alex Santerre en troisième manche, le Rover a créé l’égalité grâce à sa vitesse à la manche suivante. Pendant que Guillaume Lachance volait le deuxième but, Jean-Michel Bédard en a profité pour voler le marbre.

Xavier Tremblay. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Sur la butte, Xavier Tremblay (2-0) a été fidèle à lui-même, réalisant un deuxième match complet en autant de départs dans cette série. En sept manches, le droitier de 25 ans a accordé deux points sur cinq coups sûrs et deux buts sur balles. Lançant malgré une blessure au genou gauche, Tremblay a également réalisé six retraits au bâton.

«Je n’oublie pas que Tremblay est blessé. Nos adversaires non plus d’ailleurs : ils tentent souvent de déposer des amortis, mais on l’appuie en jouant plus près», a souligné Audet.

«Quand Tremblay lance, il y a une aura autour de lui, a-t-il continué. On joue tous mieux. C’est un super bon leader pour nous, comme un bon quart-arrière au football ou un gardien étoile au hockey. Il nous propulse vers l’avant. On veut gagner pour lui.»

Le partant du Rover, le gaucher Patrice Plante (0-1), a été victime de cinq points mérités en cinq manches et un tiers de travail. Le vétéran de 44 ans, qui a déjà porté les couleurs des Capitales de Québec, a permis cinq coups sûrs et quatre buts sur balles. Jean-Simon Godbout a lancé en relève.

Le Brock tentera d’éliminer le Rover mercredi soir (20 h), au stade Julien-Faucher. Si un cinquième et ultime match est nécessaire, il aura lieu vendredi soir (20 h), au domicile des champions en titre du circuit.

«Chaque match est âprement disputé dans cette série. Les prochains ne seront pas différents. Il faudra arriver prêt», a averti Mathieu Audet en terminant.

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