Christine Morency s’est donné le droit de réaliser son rêve

Christine Morency s’est donné le droit de réaliser son rêve
Christine Morency sera au Festival de la blague le vendredi 6 septembre prochain. (Photo : Gracieuseté)

HUMOUR. Avant son changement drastique de carrière, Christine Morency, qui sera au prochain Festival de la blague, travaillait comme éducatrice spécialisée auprès de personnes en situation d’itinérance. Il y a deux ans, elle s’est donné le droit de réaliser son rêve : celui de devenir humoriste.

«Quand je finissais ma journée d’intervention, j’allais faire de l’improvisation. Ça m’aidait, car c’était pour moi un exutoire. J’enfilais un jersey et des joggings et j’allais faire rire du monde… Ça me faisait du bien», lance-t-elle.

Malgré un horaire du temps bien chargé, elle avait toujours en tête ce rêve de devenir humoriste. «Il y a quelque chose d’angoissant à réaliser son plus grand rêve, car je me disais : «Si ça ne fonctionne pas, je n’aurai plus le droit d’y rêver». Donc, je tournais toujours autour en faisant de l’impro et du théâtre», raconte-t-elle avec une voix remplie de gaieté.

Elle a décidé de faire le saut dans ce milieu concurrentiel en auditionnant pour l’École nationale de l’humour (ÉNH). «J’ai écrit un sketch d’environ cinq minutes que j’ai présenté, avant les auditions, dans les bars pour le tester et me mettre les mots en bouche. Puis, de bar en bar, on me redemandait», se souvient-elle.

Finalement, l’humoriste de la relève a été acceptée à l’ÉNH, mais elle a refusé l’opportunité. «En m’acceptant, c’est comme si l’ÉNH me disait : «On croit en toi». Ça m’a donné le coup de pouce pour je puisse croire en moi, sauf qu’à 31 ans, je n’avais pas envie de me relancer dans des études», souligne-t-elle.

Sans tabous ni gêne

Sur scène, Christine Morency n’a pas la langue dans sa poche. Elle adore partager des tranches de vie, comme lorsqu’elle raconte la fois où elle a dû se rendre chez son médecin, car elle avait ses règles depuis six semaines. Elle sait tourner les situations les plus désagréables en rigolade.

«Je parle de choses qui me sont arrivées et j’en ris avec le public. Je peux être trash par moment. Je me dis que si un gars a le droit de parler de pénis, j’ai le droit de dire le mot vagin et de sacrer, explique Christine Morency. Même si j’essaie d’y aller avec parcimonie, je ne me limite à rien. Je sais que je dois en choquer certains, mais n’importe quel humoriste le fait».

En écoutant quelques-uns de ses sketchs, force est de constater qu’elle fait preuve d’énormément d’autodérision. Un style rafraichissant.

Le 6 septembre prochain, elle foulera les planches de l’amphithéâtre Saint-François dans le cadre du Festival de la blague. Pour elle, il s’agit d’un premier passage sur cette magnifique scène où se côtoient l’humour, des artistes de qualité et quelques moustiques.

«Je ne vois pas dans quel monde vit quelqu’un qui ne voudrait pas faire partie de cet événement. Surtout quand tu habites à Drummondville. C’est quoi l’autre option… flatter une vache?», se questionne-t-elle avant d’éclater de rire.

«Je blague, mais j’ai vu quels humoristes faisaient partie du spectacle et on va avoir du fun! Je trouve ça cool de voir que les villes investissent de plus en plus dans l’humour. C’est le genre d’événement vraiment trippant à vivre», conclut-elle.

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