FOOTBALL. Devant de nombreux partisans, l’équipe de football des Voltigeurs du Cégep de Drummondville s’est fait surprendre en lever de rideau par les Cheminots du Cégep de Saint-Jérôme, samedi soir, par la marque de 26 à 17.
Même s’il n’a complété que 9 de ses 29 tentatives, ce qui lui a permis de récolter des gains aériens de 189 verges, le quart-arrière recrue des Cheminots, Justin Fortin-Deschênes, a fait mal aux Voltigeurs. Le tiers de ses passes a été pour un touché. Le pivot a décoché quelques longues passes rapidement, ce qui a donné des maux de tête aux locaux.
«Il nous a surpris en lançant de façon vraiment précise, a admis l’entraîneur-chef des Voltigeurs, Patrice Marcoux. On se rendait souvent au quart sur des blitz. Nos jeunes demis défensifs étaient toujours dans les culottes du receveur. On devait juste mieux jouer le ballon en couverture. J’ai tout de même aimé ce que j’ai vu, mais il va falloir être plus discipliné. On a eu plusieurs punitions de 15 verges après le sifflet et on ne peut se permettre ça quand on est une équipe jeune comme la nôtre»
Le fil du match
La rencontre avait pourtant bien commencé pour les favoris de la foule. Au premier quart, le maraudeur Samuel Thibert a intercepté le ballon pour le ramener à la ligne de 8 des visiteurs. Quelques jeux plus tard, une passe imprécise a privé les locaux d’un touché certain, puisque le receveur s’était démarqué dans la zone payante. Les Voltigeurs ont ensuite manqué la tentative de placement.
Félix Mantha a saisi le ballon dans la zone de but pour inscrire le majeur au premier quart, mais il a dû patienter jusqu’à la fin du troisième engagement avant de voir un coéquipier faire de même. Les Cheminots ont cafouillé sur les unités spéciales, offrant le ballon à leur propre ligne de dix aux Voltigeurs. Le demi à l’attaque Xavier Pagé-Pelletier n’en demandait pas tant. Il a inscrit un touché au sol, dès le jeu suivant, pour réduire l’écart.
Les visiteurs ont toutefois complété une passe d’une trentaine de verges pour le touché quelques instants plus tard.
La troupe de Patrice Marcoux a bien tenté de répliquer, mais elle s’est fait freiner à trois occasions dans le territoire de Saint-Jérôme par la suite. Ne disposant pas d’un botteur avec une puissante jambe, la formation prévoyait tenter sa chance lors des quatrièmes essais. L’inexpérience des 30 recrues drummondvilloises aura fait mal aux Voltigeurs, selon le coordonnateur à l’attaque, Philippe Leduc.
«Notre jeunesse ne nous a pas aidés, a-t-il jugé. Il y a des gars qui n’ont pas eu beaucoup de répétitions l’an dernier qui se retrouvent sous les projecteurs cette année. C’est normal que ça soit parfois plus difficile. Cependant, Saint-Jérôme a bien joué. Il faut leur donner le crédit. On a eu de la misère au sol.»
Leduc veut toutefois que ses joueurs affichent une plus grande volonté. Les Voltigeurs, rappelons-le, n’ont pas savouré la victoire depuis le 28 octobre 2017; une séquence de dix défaites consécutives, en incluant le revers subi lors d’un match éliminatoire.
«Je sais qu’il y a des joueurs qui ne se donnent pas à 100 % et ça ne peut pas être acceptable si on veut gagner, a-t-il tranché. Cette partie était atteignable pour nous. Il aurait fallu que les gars en fassent encore un peu plus pour qu’on sente l’effort maximal. Le match a été comme nos pratiques : des hauts et des bas, parce qu’on prend des répétitions à la légère.»
Des éloges envers les Voltigeurs
L’entraîneur-chef des Cheminots, Christian Audet, ne s’attendait pas à une telle opposition des Voltigeurs. Il a été surpris par la qualité et par le physique imposant de ses rivaux.
«On a eu un défi de taille, a-t-il laissé entendre. Évidemment, on souhaite toujours que les programmes s’améliorent, mais je ne m’attendais pas à ça de Drummondville. À un certain moment, le match aurait pu tourner d’un côté comme de l’autre. Il y a quelques gros jeux qui ont fait la différence pour nous. Notre quart-arrière nous a rassurés. Il a montré de l’assurance.»
Le bataillon drummondvillois tentera de se reprendre, samedi soir prochain (19 h), devant ses partisans, contre les Électriks du Cégep de Shawinigan.
