Hector et Bella de retour à la maison

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Par Lise Tremblay
Hector et Bella de retour à la maison
Les cygnes noirs d'Australie ont retrouvé leurs propriétaires hier soir. (Photo : Gracieuseté - Michel Auger)

ORNITHOLOGIE. Le mystère entourant la découverte de deux cygnes noirs australiens sur la rivière Saint-François n’aura pas plané très longtemps : les oiseaux au bec rouge vif, baptisés Hector et Bella, ont retrouvé leurs propriétaires mardi soir.

Ces oiseaux rarissimes au Québec appartiennent à un couple vivant à Saint-Germain-de-Grantham. Il détient une grande volière privée.

«Quand L’Express a publié l’article hier, le téléphone s’est mis à sonner, car plusieurs personnes autour de nous savaient qu’on cherchait les oiseaux. C’est assez incroyable comme histoire. On pense qu’ils ont eu peur à cause d’un chien. Vu qu’ils ne peuvent pas voler, ils ont parcouru au moins un kilomètre à travers les champs jusqu’à la rivière Saint-Germain qui se jette dans la rivière Saint-François. C’est toute une aventure pour eux. On s’était acheté des canots en espérant les retrouver», a indiqué Maryse Bérubé, la propriétaire des cygnes, nés en juillet 2018 dans une ferme d’élevage située à Thetford Mines.

L’ornithologue Michel Auger a aidé le couple à récupérer Bella et Hector, mardi soir. Avec des canots et des filets, ils ont réussi à les capturer et à les ramener dans leur étang de Saint-Germain.

Les cygnes noirs d’Australie ont été photographiés sur la rivière Saint-François, dans la région de Drummondville. (Photo gracieuseté – Michel Auger)

«Après quelques tentatives, ils ont réussi à capturer un premier oiseau avec un gros filet et de le mettre en cage. La démarche a été un peu plus difficile avec le deuxième, car il s’est aventuré dans les îles du parc Woodyatt. Il a finalement été capturé un peu plus tard», a fait savoir M. Auger, en précisant qu’ils sont en bonne santé.

La publication de l’article – et surtout de la découverte de cette espèce rare à Drummondville – a tôt fait de faire réagir les amateurs d’ornithologie d’un peu partout au Québec. Hier soir, de nombreux photographes animaliers se sont pointés près de la rivière Saint-François dans l’espoir de croquer sur le vif l’élégant volatile.

«Quand ils ont su que c’était un oiseau d’élevage, ils m’ont demandé si la région abritait, par hasard, des espèces uniques à photographier. Je les ai informés de la présence de pygargues… leur voyage n’a pas été infructueux! Ils m’ont assuré qu’ils allaient revenir à Drummondville», a ajouté le passionné Michel Auger.

Rappelons qu’une citoyenne a interpellé L’Express mardi après-midi, à la suite de la découverte de cygnes qu’elle croyait en détresse en raison de leur couleur inhabituelle. Mis au courant de la situation, l’ornithologue Michel Auger a lancé ses recherches et a découvert qu’il s’agissait d’une espèce non présente en Amérique du Nord. «Soit qu’il s’agit d’oiseaux d’élevage qui se sont évadés, soit qu’ils ont été pris dans un ouragan et le vent les a conduits jusqu’ici», avait-il expliqué.

«Je suis vraiment heureuse qu’ils soient de retour à la maison. Puisqu’ils ne peuvent pas voler, ils n’auraient pas survécu à l’hiver», a terminé Mme Bérubé.

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