Bateaux-dragons : une compétition rassembleuse à Drummondville

Bateaux-dragons : une compétition rassembleuse à Drummondville
Une soixantaine d’équipes s’affrontaient samedi pour le 11e rendez-vous provincial de bateaux-dragons, à Drummondville. (Photo : Erika Aubin)

BATEAU-DRAGON. Des cris d’encouragement, des rameurs avec un sens remarquable du rythme et des athlètes qui se surpassent, voici ce qui est au menu ce weekend au parc Sainte-Thérèse alors qu’a lieu le 11e rendez-vous provincial de bateaux-dragons, à Drummondville.

La journée de samedi débutait avec le volet compétitif alors que 33 équipes féminines se sont affrontées en début de matinée. En après-midi, ce sont pas moins de 35 équipes mixtes qui ont pris le départ sur la rivière.

Les rameurs ont bravé plusieurs fois le parcours de 200 mètres de la rivière Saint-François. S’il n’y a qu’un seul type de parcours à Drummondville, c’est que le plan d’eau n’offre pas la possibilité pour de plus longues courses.

«De la façon que la rivière est faite, on ne peut pas vraiment installer des parcours de 200 mètres et plus. Le niveau d’eau ce weekend est affreusement bas. Ça retarde un peu notre horaire, car on ne peut pas mettre trop de bateaux à l’eau en même temps. Puis, c’est certain qu’il faut faire attention pour ne pas briser les barques, par exemple avec une roche», explique Yannick Lecavalier, qui fait partie de l’organisation 3R Dragons, spécialiste dans les services de bateau-dragon au Québec.

Les participants à la journée du samedi sont des gens qui s’entrainent sur une base régulière pendant la saison estivale. «Ce sont des équipes dans le volet communautaire. Donc, c’est pour le plaisir et par passion qu’elles sont ici», ajoute M. Lecavalier.

Une compétition amusante

Malgré un certain esprit compétitif, c’est surtout une ambiance conviviale et amicale qui régnait au parc Sainte-Thérèse. Les cris d’encouragement fusaient de partout alors que de nombreux spectateurs ont assisté aux courses.

«On voulait s’amuser et c’est pour cela que nous participons à l’événement à Drummondville», lance une rameuse déguisée avec un tutu bleu, tel une ballerine. Elle fait partie de l’équipe montréalaise Les Belles et la bête. «L’ambiance est tellement plaisante et le plan d’eau est différent, car c’est plus creux si on compare avec l’endroit où l’on s’entraine normalement», explique-t-elle.

D’ailleurs, le site qui accueille la compétition de ce weekend a fait bien des heureux.

«Quand les entraineurs des autres clubs arrivent ici, ils trouvent notre point d’eau magnifique. Par exemple, à Montréal les équipes rament dans le bassin olympique, donc dans du béton. À Trois-Rivières, ils s’entrainent à l’île Saint-Quentin où il y a beaucoup de courant. Ici, l’eau est équilibrée. Puis, avec le parc, c’est vraiment beau», rapporte Nicole Kessler, rameuse dans l’équipe drummondvilloise Les Raies.

Un sport accessible à tous

Encore quelque peu méconnu, le bateau-dragon tend à gagner en popularité depuis les dernières années. Un de ses atouts est d’être accessible à tous les types de personnes. Les participants du rendez-vous drummondvillois n’ont pas de profil typique; il y a autant de jeunes adultes que de personnes plus âgées et il y a davantage de femmes que d’hommes.

«C’est un sport accessible à tous et c’est facile d’embarquer dans la pratique de cette discipline. Après, c’est certain que ceux qui performent doivent avoir une bonne capacité physique et d’endurance. Si la technique de rame est complète, ça travaille tout ton corps et c’est ce qui est intéressant», explique Marie-Claude Fiset, rameuse dans l’équipe Les Raies.

L’an dernier, l’équipe féminine s’est questionnée à savoir si elle augmentait son niveau d’un cran en joignant le compétitif. Même si elles ont décidé de rester dans un niveau récréatif, les rameuses «poussent très fort» lorsqu’elles sont sur l’eau.

«Nous sommes presque toutes des mères avec des emplois. Puis, nous sommes toutes avancées en âge, ce qui fait que nous avons des responsabilités en dehors de ce sport. Nous pratiquons une fois par semaine, mais nous avons quand même réussi à battre une équipe qui s’entraine deux fois par semaine», lance fièrement Marie-Claude Fiset.

Dimanche aura lieu le volet «entreprise et familial» de l’événement. Une douzaine d’équipe, composée d’amateurs, s’affrontera au parc Sainte-Thérèse.

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