École de pilotage : parole d’un étudiant

École de pilotage : parole d’un étudiant
Lettre d'opinion (Photo : Illustration, L'Express)

(TRIBUNE LIBRE) – Mon nom est Jacob Côté, j’ai 21 ans, fier Drummondvillois, étudiant et à l’emploi du collège Select Aviation à Drummondville. 

Depuis quelques mois, je suis témoin du débat entourant mon école, lequel ne cesse de prendre de l’ampleur. Finissant mes études de pilote professionnel, je considère que ma voix mérite d’être entendue. En effet, jusqu’à maintenant seulement des voix externes ont été entendues. Aucun étudiant n’a émis son opinion concernant le problème. Voici donc l’occasion d’ajouter ce que je considère important, c’est-à-dire le point de vue d’un étudiant.

Je ne vais surprendre personne en affirmant que je souhaite voir l’école rester à Drummondville. Plusieurs villes à travers le Québec rêvent de recevoir une école comme Select Aviation. Par l’ampleur du développement économique qu’une école d’aviation amène dans sa ville, par le rayonnement à l’échelle mondiale que notre école apporte à la ville de Drummondville ou encore par les opportunités d’étudier en région, l’école de pilotage doit rester à Drummondville.

Lors de mon arrivée à l’école en 2017, j’ai découvert un trésor local, notre école de pilotage. C’est à cet endroit que j’ai réussi à faire mes études, dans ma ville natale, sans avoir à aller en région métropolitaine afin de terminer mes études. Alors que l’on cherche par tous les moyens à garder nos jeunes en région, cette école fut pour moi et plusieurs autres jeunes de la région, une opportunité en or. Les coûts de la formation étant élevés, pouvoir étudier dans ma ville natale m’a permis de payer mes études sans devoir contracter aucune dette. Ce qui a une valeur inestimable à mes yeux.

Depuis mon arrivée, le Collège s’est développé et est devenu l’un des principaux joueurs à l’échelle du Canada, tant sur le niveau de la qualité de la formation que par les installations offertes. Cette expansion est un outil de développement majeur pour notre belle ville et un bel exemple de diversification économique, un terme si souvent utilisé par les autorités municipales. Pour voler, les avions ont besoin d’essence. Cette essence est vendue à la Ville de Drummondville par Avgaz, dont le siège social est à Drummondville. Cette essence est ensuite vendue à l’école, ce qui signifie que les profits se retrouvent dans le portefeuille collectif des Drummondvillois. Aussi, les étudiants doivent se loger, se nourrir, se meubler, acheter des vêtements, des médicaments et des loisirs. Ces gens viennent dans notre ville pour y investir dans leur avenir, ce qui directement et indirectement, injecte plus de 6 millions annuellement dans l’économie locale selon un rapport de l’Association Québécoise des Transporteurs Aériens (AQTA).

En plus de cela, les étudiants sont fiers de venir étudier dans notre belle ville. Reconnaissant de la chance qu’ils ont, ceux-ci sont heureux de partager à travers le monde nos secrets locaux comme le sirop d’érable, notre poutine nationale ou encore notre belle langue française.

À lire les articles dans les journaux, on croirait qu’il n’y a que du négatif à y avoir une école de pilotage et bien, c’est faux. À ceux qui se plaignent du bruit, je vous invite à aller vivre en campagne. Vous y trouverez la tranquillité que la ville ne vous apportera jamais. Se bâtir près d’un aéroport, c’est oui payer son terrain moins cher, mais c’est aussi devoir prévoir que, comme n’importe quel aéroport dans le monde, celui-ci va prendre de l’expansion. Un rapport de la commission européenne stipule qu’un aéroport peut devenir un des principaux, voir le principal facteur de développement économique d’une ville. À ceux qui se plaignent de la pollution, je vous invite à ne plus partir pour vos voyages dans le sud ou en Europe et à ne plus conduire de voiture à essence. Oui un avion pollue, cependant si vous étiez sincères dans vos convictions, vous vous feriez le même tracas pour les gens qui vivent sous les décollages à l’aéroport de Montréal. Cependant, quand vous décollez pour vos vacances, le bruit et la pollution disparaissent, et les pilotes apparaissent comme un cadeau du Saint-Esprit. Vos pilotes, il a fallu qu’ils se forment quelque part!

Chers membres du conseil municipal, je vous invite à revenir sur votre décision. Les gouvernements fédéraux et provinciaux, l’UMQ via la voix de son président, mettent l’emphase sur plusieurs points qui sont liés au débat actuel; le développement économique régional, l’importance garder nos jeunes en région et une volonté de développer nos aéroports régionaux comme annoncé il y a seulement un mois.

M. Cusson, vous qui avez mis, depuis le début de votre mandat en 2013, le développement économique de la ville au sommet de vos priorités, je vous invite à ne pas céder à un petit groupe de personnes, mais plutôt d’écouter la majorité de vos concitoyens qui eux demandent à ce que l’école reste en ville.

Aux gens de notre belle ville, merci pour votre soutien. Je sens que la ville est derrière l’école et derrière ce beau projet de développement économique pour notre ville. Je vous invite tous à aller signer la pétition pour manifester votre soutient au : https://www.petitions24.net/signatures.php?tunnus=gardons_lecole_de_pilotage&page_n umber=51&num_rows=10&a=2 .

Jacob Côté

Drummondville

 

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