À la rescousse des animaux

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Par Marilyne Demers
À la rescousse des animaux
Sébastien Quirion a comme mandat d'aller chercher les animaux en détresse, blessés, errants, perdus ou abandonnés. (Photo : Erika Aubin)

ANIMAUX. Les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas. Parlez-en à Sébastien Quirion, patrouilleur à la Société protectrice des animaux de Drummondville (SPAD).

Plus souvent qu’autrement, le sort des animaux en détresse, blessés, errants, perdus ou abandonnés se retrouve entre les mains de ces patrouilleurs, qui ont à cœur leur bien-être.

La SPAD reçoit régulièrement – pour ne pas dire quotidiennement – des appels de citoyens ayant trouvé des animaux errants ou abandonnés. Les patrouilleurs ont le mandat d’aller les chercher afin de les ramener au refuge.

Nul besoin de dire qu’un permis de conduire et de bonnes connaissances géographiques sont un atout lorsque vient le temps de prendre le volant de leur camionnette. La SPAD dessert pas moins de 38 municipalités.

Avec leur équipement à portée de main, ils capturent les bêtes, ce qui ne rime pas toujours avec simplicité. Aussi banal que cela puisse paraître, les patrouilleurs doivent être en bonne forme physique. Courir après un chien, voire même un cochon, demande de l’énergie… et de la patience!

Une fois secourus, les animaux rentrent au bercail, où le personnel les prend en charge. S’ils sont blessés, des soins leur sont apportés.

«On garde l’animal jusqu’à cinq jours pour donner la chance au propriétaire de le réclamer. Si ce n’est pas le cas, l’animal devient la propriété de la SPAD», indique Sébastien Quirion.

À moins d’un comportement dangereux, l’animal est placé en adoption.

Loin de la routine
Chaque intervention est différente. Parfois, les patrouilleurs sont appelés à aller chercher des animaux morts en bordure de la route. Chats, chiens, ratons, moufettes et chevreuils sont ensuite ramenés à la SPAD.

Les agents ne doivent pas avoir de dédain. À ce sujet, ils disposent d’une douche dans le bâtiment de la rue Janelle, au cas où une intervention avec une moufette tourne mal!

Sébastien Quirion, patrouilleur à la Société protectrice des animaux de Drummondville (SPAD).

On peut dire que les patrouilleurs de la SPAD ont un peu même le même rôle que les policiers. Même s’ils protègent et portent secours aux animaux, ils ont aussi le mandat de donner des constats d’infraction lorsque la réglementation municipale n’est pas respectée, ce qui ne fait pas toujours le bonheur des propriétaires.

Dès qu’un citoyen émet une plainte, les agents se rendent sur les lieux pour constater le problème et tenter de trouver une solution. Ils sont amenés à régler des conflits de voisinage et à préconiser la tolérance.

Mandatée par le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, la SPAD veille à la santé et la protection des animaux. Lors d’inspections, les patrouilleurs sont parfois témoins de situations où un animal a été maltraité ou négligé.

«Plus tu travailles avec les animaux, plus tu te fais une carapace, soutient Sébastien Quirion, qui s’est joint à l’équipe de la SPAD en 2001. Tu ne peux pas tous les adopter non plus», ajoute-t-il, avec le sourire.

Note aux lecteurs : un chat et un chien secourus par la SPAD se sont joints à sa famille.

Une deuxième chance
Des histoires, Sébastien Quirion en a vu des tristes, et d’autres remplies d’espoir. Un jour, pour on ne sait quelle raison, un chaton s’est retrouvé prisonnier sur un pilier de béton en plein milieu des deux voies du pont de l’autoroute 20 qui enjambe la rivière Saint-François, à Drummondville.

«Un policier de la Sûreté du Québec était présent. J’étais avec mon coéquipier. L’agent nous a dit qu’on avait seulement 30 secondes pour le secourir», raconte le patrouilleur.

Digne d’un scénario de film, son partenaire est sorti de la voiture, a pris le chaton dans ses mains, avant de revenir à bord du véhicule. «On l’a nommé Rescue. Il a été adopté peu de temps après.»

Parmi ses rencontres inusitées, Sébastien Quirion se souvient de l’appel d’un camionneur, qui a découvert un iguane dans son camion de livraison en revenant de la Floride. Heureusement, l’histoire a connu une fin heureuse. Le grand lézard a été relocalisé dans un refuge pour reptile.

Parce qu’une fois qu’ils ont franchi les portes de la SPAD, les chats, les chiens et toutes les autres bêtes peuvent rêver de trouver un foyer bien à eux.

Autres services au refuge
La SPAD offre un service d’adoption, de réclamation, de réception et d’euthanasie. Les animaux en adoption sont examinés, vaccinés, vermifugés et stérilisés. Les propriétaires ayant perdu leur animal de compagnie peuvent le réclamer directement à leurs locaux de la rue Janelle. Ceux qui veulent s’en départir peuvent venir le porter à la SPAD. Après les heures d’ouverture, un patrouilleur de garde est disponible pour les cas urgents.

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