Le Drakkar vise les plus hauts sommets du bateau-dragon

Le Drakkar vise les plus hauts sommets du bateau-dragon
Frédéric Bédard est l’entraîneur du Drakkar, une équipe du club de bateau-dragon de Drummondville qui évolue dans la catégorie sport. (Photo : Ghyslain Bergeron)

BATEAU-DRAGON. Le volet récréatif du Rendez-vous des bateaux-dragons de Drummondville, dont la 11e édition se déroulera prochainement, ne donne qu’un aperçu très festif de ce sport en émergence. Depuis deux ans, une équipe drummondvilloise évolue dans la catégorie sport, soit le niveau de compétition le plus exigeant de la Fédération internationale de bateau-dragon.

Composée d’une vingtaine d’athlètes dédiés et s’engageant dans le volet hautement compétitif de ce sport, l’équipe du Drakkar s’entraîne deux fois par semaine sur la rivière Saint-François entre les mois de mai et septembre. Pendant la période hivernale, la formation de l’entraîneur Frédéric Bédard se déplace à Montréal pour peaufiner sa technique dans un bac à ramer.

Toute l’année durant, les pagayeurs du Drakkar portent également une attention particulière à leur préparation physique en gymnase. Deux fois par année, chaque pagayeur s’expose d’ailleurs à une série de tests physiques afin d’assurer sa place au sein de l’équipe.

Composée d’une vingtaine d’athlètes, l’équipe du Drakkar s’entraîne deux fois par semaine sur la rivière Saint-François. (Photo Ghyslain Bergeron)

«Notre équipe apprend des meilleurs, explique Frédéric Bédard. Mine de rien, c’est à Montréal que ça se passe sur la scène mondiale. C’est là que les équipes les plus dominantes se retrouvent. On va donc s’entraîner là-bas pour raffiner notre technique. On fait beaucoup de travail individuel et on revoit nos mouvements sur vidéo.»

«Comme entraîneur, j’apprends beaucoup en travaillant avec des coachs de calibre national et international, poursuit-il. Ça me permet de rester à la fine pointe de ce qui se fait en matière d’évolution technique du mouvement. Je passe aussi beaucoup de temps à planifier les entraînements.»

Selon ce dernier, une bonne combinaison entre l’entraînement hors de l’eau et un volume important de rame sur l’eau sont nécessaires pour demeurer compétitif dans cette catégorie.

«Il faut sans cesse améliorer notre condition physique. Et une fois rendus sur l’eau, tout le monde doit travailler dans un but commun, vers un mouvement technique parfait où tout se fait à l’unisson. L’esprit d’équipe y est pour beaucoup. Il y a beaucoup de camaraderie entre les athlètes. Ça fait partie intégrante de ce sport», affirme l’entraîneur drummondvillois, en soulignant également la beauté de la rivière Saint-François.

«On a un bassin d’eau exceptionnel. Les gens de l’extérieur nous envient en regardant la rivière.»

Objectif : le championnat canadien

Une bonne combinaison d’entraînement hors de l’eau et un volume important de rame sur l’eau sont nécessaires pour demeurer compétitif dans la catégorie sport. (Photo Ghyslain Bergeron)

À sa première saison d’existence, l’an dernier, le Drakkar a obtenu des résultats impressionnants sur le circuit 3R. L’équipe drummondvilloise a causé plusieurs surprises face à ses adversaires de Trois-Rivières et de Montréal. Plaçant l’équipe parmi les meilleures au Québec, ces performances confirment les ambitions du Drakkar de prendre part au championnat canadien de bateau-dragon dans un avenir rapproché.

«Cette année, dans le but de se frotter aux meilleurs, on va évoluer sur le circuit de la Triple couronne, qui se déroule au bassin olympique de Montréal. C’est là où on veut aller chercher notre expérience dans le but de participer au championnat canadien l’an prochain. Ce sera une grosse étape, mais d’ici là, on a encore des secondes à retrancher sur nos distances de 200 mètres, 500 mètres et 2000 mètres», indique Frédéric Bédard.

«Éventuellement, on vise d’aller sur la scène internationale, aux championnats mondiaux par équipe. Je pense que notre équipe a le potentiel pour y arriver», ajoute celui qui fait partie du club drummondvillois depuis ses débuts, il y a dix ans.

«J’aime être sur l’eau. C’est là que je suis bien, confie Frédéric Bédard. Le bateau-dragon, c’est un beau sport pour les athlètes de deuxième génération. C’est une discipline où on peut performer à un haut niveau sans nécessairement se blesser, car il n’y pas de tension sur les articulations. Tu peux commencer à pratiquer ce sport à 30 ans, 40 ans ou 50 ans sans problème. Il y a même des bateaux pour les survivants du cancer. Tout le monde peut y trouver son compte.»

Le Drakkar ambitionne de prendre part au championnat canadien de bateau-dragon dans un avenir rapproché. (Photo Ghyslain Bergeron)

Un sport encore méconnu

Fondé il y a dix ans, le club de bateau-dragon de Drummondville compte aujourd’hui une dizaine d’équipes. Neuf d’entre elles évoluent dans la catégorie communautaire.

«Malgré tout, c’est un sport encore assez méconnu en région, convient Josianne Duguay-Rheault, co-capitaine du Drakkar. Souvent, on se fait catégoriser comme un sport récréatif. Pour la majorité des gens, c’est un sport de brosse! Pour notre équipe, c’est un défi de recruter des athlètes pour les tests physiques. C’est aussi un défi de tous les instants de convaincre des commanditaires.»

Après avoir pratiqué le canoë-kayak et le rabaska, Josianne Duguay-Rheault a découvert le bateau-dragon il y a quelques années. «Les sports d’eau m’ont toujours attiré. Le bateau-dragon, c’est un sport d’équipe très compétitif. Ça m’a interpellé immédiatement. Il y a toujours un bel esprit d’équipe qui y règne. Et surtout, ça nous permet d’être dehors au lieu de rester à l’intérieur pendant l’été», termine-t-elle.

La 11e édition du Rendez-vous des bateaux-dragons de Drummondville aura lieu durant le week-end du 17 et 18 août, au parc Sainte-Thérèse. Le volet compétitif se déroulera lors de la première journée. Le lendemain, le volet corporatif, récréatif et familial sera à l’honneur.

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