JUSTICE. Les 679 tentatives de Jean-Kristofe Bigras pour communiquer avec son ex-conjointe, et plusieurs autres écarts de conduite, lui auront valu un passage obligé devant le juge, vendredi, au Palais de justice de Drummondville.
Pour une série de délits commis lors des derniers mois, Bigras passera 90 jours en prison les fins de semaine, et ce de façon discontinue dès le 3 août.
Entre le 29 septembre et le 22 octobre 2018, alors que son couple venait de se séparer, Jean-Kristofe Bigras a utilisé des moyens de télécommunications pour tenter de communiquer avec son ex-conjointe plus de 28 fois par jour en moyenne. Cela lui a valu une accusation de harcèlement envers la dame, une infraction pour laquelle il a plaidé coupable.
Le 3 juin dernier, Bigras a reconnu être entré par effraction dans le domicile de cette même ex-conjointe. Il n’a pas respecté une ordonnance de ne pas se trouver au domicile de la dame en plus de se retrouver en bris de probation. Il l’a également appelé pour la menacer de mort. Or, le cellulaire de la dame était entre les mains des autorités policières à ce moment.
Autre ex, problème similaire
Par ailleurs, la dame n’a pas été la seule ex-amie de coeur de l’homme qui a été victime de ses écarts de conduite. Bigras a plaidé coupable à trois chefs d’accusation commis le 15 février dernier. Celui qui célébrera son 28e anniversaire de naissance en août a alors fait savoir à une autre de ses ex qu’il «se rendrait à son appartement pour tout saccager», a mis en contexte la procureure de la Couronne, Me Magali Bernier.
Le fautif n’était pas au bout de ses peines. Lorsque les policiers ont tenté de l’arrêter, il a pris la fuite. Bigras a résisté à son arrestation avant de dire à un policier : «Enlève ta ceinture et ton badge! Je te jure que je vais t’en “calisser” une».
Le Drummondvillois avait un antécédent judiciaire pour un vol commis en 2014. Une suggestion commune a été entérinée par le juge Gilles Lafrenière de la Cour du Québec pour permettre à Jean-Kristofe Bigras de travailler, tout en purgeant sa peine les fins de semaine. Après avoir passé l’équivalent de 33 jours en détention préventive, il sera encore à l’ombre pendant 90 jours le samedi et le dimanche.
Bigras sera sous probation pour les trois prochaines années. Il ne pourra entrer en contact avec ses deux victimes, sauf dans l’exercice de ses droits d’accès à l’égard des enfants. Il devra aussi suivre les directives de son agent de probation pour contrer sa problématique de violence à l’endroit des femmes. Il ne pourra posséder une arme pour les dix prochaines années et devra fournir un échantillon d’ADN aux autorités.