Égocentrisme sectoriel à Drummondville

Égocentrisme sectoriel à Drummondville
Lettre d'opinion (Photo : Illustration, L'Express)

La France a connu la montée en puissance des citadins de la quiétude.

Drummondville est secouée épisodiquement par l’éloquence de citoyens contrariés.

À écouter les récriminations de certains, on se désole de cette obsession du moi sur le collectif.

Une citoyenne rechigne à payer ses taxes scolaires. «Elle paie des taxes municipales déjà exorbitantes». Prière d’élargir votre analyse, madame.

Un citoyen rouspète sur le coût de la promenade Rivia. Il est invité à profiter de cet espace verdure jumelé à son couloir aquatique. Nul ne doute que l’investissement lui apparaitra plus léger.

Réjouissons-nous de la cohorte de concitoyens, à proximité de la voie de chemin de fer, muets sur le bruit et dociles devant la kyrielle de wagons.

Cinq millions de fonds publics injectés dans cet aérodrome; interdit de proclamer que la moitié de la somme provient d’un gouvernement supérieur; ces fonds sont ceux des contribuables, prenez le pour dit.

Certains invoquent des améliorations pour accueillir des avions d’affaires ou appareils de plus gros gabarit. Va-t-on construire maintenant des routes réservées aux seules fins des voitures de prestige?

Le zonage actuel du secteur de l’aéroport est entré en vigueur en 1976. Trouvez-moi des exemples de villes en croissance de par le monde dont les aéroports ont connu une croissance inverse ?

Et pour les respectueux d’émission de CO2, le transport des matières résiduelles à St-Rosaire mérite un petit exercice d’arithmétique.

La vie en société comporte son lot de compromis, contraintes et équilibres. Avant de se lancer dans une lutte pour son arrière-cour, un peu de recul et d’analyse s’imposent.

 

Michel Lemay

Drummondville

Partager cet article