Dépôt d’une pétition de 520 signatures pour sauver l’école de pilotage

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Par Jean-Pierre Boisvert
Dépôt d’une pétition de 520 signatures pour sauver l’école de pilotage
Sébastien Desmarais a déposé une pétition de 520 noms pour sauver l’école de pilotage. (Photo : Jean-Pierre Boisvert)

DRUMMONDVILLE.   Une pétition de 520 signataires, visant à sauver l’école de pilotage, a été déposée ce soir au conseil municipal par celui qui l’a initiée sur internet, Sébastien Desmarais.

M. Desmarais a expliqué que cette pétition a pour but de s’opposer à «quelques chiâleux», ce sur quoi il s’est quelque fait peu rabrouer par des gens dans la salle, mais sans plus.

Le maire Alexandre Cusson a vite fait de constater que des signataires provenaient de l’extérieur de Drummondville et que les deux derniers signataires sont Winnie l’ourson et Donald Trump. «Quand je vois Winnie l’ourson, ça discrédite l’ensemble de la démarche», a-t-il dit, tout en reconnaissant que plusieurs personnes ayant apposé leur signature étaient des Drummondvillois.

«On peut se questionner sur l’auteur de ces deux signatures alors qu’elles proviennent du même courriel. C’est clairement une personne qui cherchait à discréditer notre pétition», s’est dit d’avis le citoyen Desmarais, qui se prépare à écrire une lettre au maire Cusson dont une copie parviendra à L’Express plus tard cette semaine. «Je me suis senti insulté, le ton du maire était arrogant à mon égard. Il n’a pas été comme ça avec les gens de l’autre pétition», a-t-il confié.

Quant à la résolution qui devait suivre ce soir, à la suite de l’adoption le 17 juin d’un avis de motion, disant que les écoles de pilotage seraient interdites, elle a été reportée, pour une raison technique, à la prochaine assemblée du conseil, le 19 août, mais, comme l’a précisé le maire, elle ne «concerne en rien l’actuelle école de pilotage», qui a un droit acquis.

Les discussions avec Select Aviation se poursuivent. «Si on ne s’entend pas à l’amiable, on envisagera d’autres moyens mis à la disposition de la Ville», a affirmé le maire Cusson, ajoutant, au passage, qu’il n’a pas retrouvé, «sauf erreur», les permis de construction donnant l’autorisation de procéder à l’amélioration des installations de Select Aviation. Il a aussi mentionné que l’école avait débuté comme un atelier de mécanique…

«Nous avons un débat sain et civilisé. Je comprends à la fois ceux qui sont fiers de l’école de pilotage, parce que c’est un levier dans l’activité économique, et je comprends ceux qui sont dérangés par les avions. Les deux conseillers municipaux du secteur, Mme Lacoste et M. Pelletier, ont vérifier sur place et ils m’ont indiqué que le bruit était de plus en plus insoutenable et m’ont demandé si on pouvait faire de quoi. Ce qui préoccupe le conseil, c’est les prévisions de fréquentation de l’ordre de 80 %. Et même pour les dirigeants de l’école de pilotage, c’est pas si simple d’envisager cette progression-là… Moi je suis prêt à écouter les gens. Il y a aura des périodes de consultation sur ce règlement-là. Mais une chose est certaine, l’aéroport est là pour rester. Il reste que le premier mandat pour lequel je suis élu, c’est pour la qualité de vie des citoyens», a rappelé le maire.

Il a aussi ajouté : «Moi je ne gouverne pas par pétitions. Quand on me dit : je parle au nom des 80 citoyens qui ont signé la pétition contre l’école de pilotage, ça m’émeut pas. Parce que quand on s’exprime au micro, on n’a pas fait approuver chaque phrase avant. Ça ne veut pas dire que les 80 sont d’accord».

Le débat est donc loin d’être terminé.

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