Des entreprises détournent les déchets de l’enfouissement

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Par Marilyne Demers
Des entreprises détournent les déchets de l’enfouissement
Le projet de symbiose industrielle a permis de détourner plus de 16 tonnes de matières destinées au site d’enfouissement en deux ans. (Photo : Archives, Ghyslain Bergeron)

ENVIRONNEMENT. Pour diminuer leur impact environnemental, des entreprises de la région se sont échangé des ressources, ce qui a permis de détourner plus de 16 tonnes de matières destinées au site d’enfouissement au cours des deux dernières années.

Ce nombre équivaut à 14 tonnes de gaz à effet de serre, soit l’équivalent de 510 voyages en voiture Montréal – Québec. Matières résiduelles, sous-produits, équipements et même énergie sont visés par le projet de symbiose industrielle, géré par la Société de développement économique de Drummondville (SDED).

Jusqu’à maintenant, 13 maillages ont été réalisés entre les entreprises. Actuellement, 29 dossiers sont à l’étude.

La symbiose industrielle, qui a vu le jour en 2017, découle du rapport de la Commission consultative sur l’élimination des déchets ultimes (CCEDU), déposé l’année précédente.

En plus d’optimiser la gestion des matières résiduelles, le projet, auquel participent 96 entreprises, offre de l’accompagnement dans la recherche et le développement et permet de mettre en relation les participants.

Économie
La valorisation des déchets permet aux entreprises participantes de diminuer leurs coûts d’enfouissement. Un service nommé Comptabilité des flux de matières économiques a comme objectif de calculer l’ensemble des coûts reliés aux matières résiduelles en entreprise.

Les entreprises sont ainsi à même de constater les économies réalisées par des pratiques plus respectueuses de l’environnement. «On calcule le coût de gestion des déchets et le coût de production des déchets. Par cette analyse, on réalise que les entreprises calculent souvent seulement le coût de gestion. Ce coût équivaut à environ 10 % du coût global», explique Audrey Morris, agente de développement durable à la SDED.

Depuis la mise en marche du projet de symbiose industrielle, les entreprises ont réalisé des économies totalisant 25 000$.

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