Après les mouches noires, les maringouins? Pas sûr!

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Par Jean-Pierre Boisvert
Après les mouches noires, les maringouins? Pas sûr!
mosquito drinks blood out of man - macro shot (Photo : DepositPhotos)

DRUMMONDVILLE. Maintenant qu’on a réussi à contrôler les mouches noires, pourrait-on en faire autant avec les vilains maringouins qui gâchent nos premières sorties extérieures? La réponse est non.

Roger Leblanc, directeur du Service du développement durable et de l’environnement à la Ville de Drummondville, s’est fait demander par L’Express si les autorités peuvent faire quelque chose pour nous débarrasser des satanés bestioles qui nous attaquent par milliers en début d’été, vu qu’on a l’expérience de la victoire contre les mouches noires.

«D’abord, on va seulement parler de contrôle des mouches noires», de nuancer le directeur, qui n’utilisera pas le mot victoire.

«Depuis 20 ans que l’on arrive à limiter la nuisance causée par les mouches noires. La firme GDG Environnement (mandataire pour le contrôle biologique des mouches noires) a développé une expertise pointue. Ces professionnels connaissent bien le terrain et savent où appliquer le produit à raison de huit à 11 traitements par année. Ils font ensuite des vérifications pour s’assurer que tout se passe comme prévu», d’expliquer M. Leblanc.

Selon lui, le produit utilisé (BTI) est une poudre biologique qui agit sur le système digestif des mouches noires sans avoir d’effet sur la faune et la flore environnantes. «Il faut ainsi agir de cette façon non seulement à Drummondville mais sur toute la région allant jusqu’au Lac Saint-Pierre. Il y a huit municipalités, dont Saint-Bonaventure et Saint-Majorique, qui participent à l’exercice. Il faut que les actions soient posées en continu, car le rayon d’action de ces mouches est de quatre kilomètres. En fait, nous n’avons pas le choix, nous ne pouvons nous permettre d’arrêter les traitements», affirme-t-il, non sans rappeler que le budget annuel pour cette opération est d’environ 380 000 $ par année.

Alors, pour les maringouins? Il n’y aurait pas moyen de leur déclarer la guerre? «On a déjà évalué la situation, admet Roger Leblanc. Mais on a conclu assez rapidement que ce serait excessivement dispendieux. Surtout que les maringouins ne nous dérangent que sur une courte période, en début d’été surtout, et qu’il existe des produits facilement disponibles pour les éloigner».

Autrement dit, les maringouins, autant s’y faire, sont là pour rester et ne sont malheureusement pas en voie de disparition. On en compte 3000 espèces dans le monde dont au moins 74 au Canada.

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