(Tribune libre) «L’école de pilotage doit se relocaliser»

(Tribune libre) «L’école de pilotage doit se relocaliser»
(Photo : L'Express)

Permettez-nous d’abord d’être clairs : personne ne souhaite la fermeture de l’école de pilotage. Ce que les citoyennes et citoyens de nos districts respectifs veulent, ce que nous entendons sur le terrain, c’est qu’elle se doit d’être relocalisée. Nous comprenons qu’il y ait pénurie de pilotes et qu’il soit important d’y répondre. Néanmoins, ces avions tournoient quotidiennement au-dessus de la tête de centaines de Drummondvilloises et de Drummondvillois, qui voient leur qualité de vie être grandement affectée par les nombreuses activités que mène actuellement l’école de pilotage.

Dernièrement, cette école de pilotage a vu ses activités décupler. Augmenter le chiffre d’affaires est l’objectif de toute entreprise à but lucratif, et ceci n’est pas différent pour une école de pilotage. Ce que nous entendons, quand nous parlons aux responsables de l’entreprise, c’est qu’il y aurait une augmentation d’environ 60 %, au cours des prochaines années, du nombre de pilotes inscrits. Ceci étant, la réalité de l’aéroport, qui devait de prime abord servir comme outil de développement économique, a grandement changé et continuera de changer. Nous devons donc répondre maintenant à cette problématique qui ne fera, dans le futur, que s’aggraver.

Il faut savoir que le hangar a été vendu, en 2010, à une compagnie à numéro qui est ensuite devenue une école de pilotage. C’est donc dire qu’avant 2010, il n’y avait pas d’école de pilotage située à l’aéroport de Drummondville. Les Drummondvilloises et Drummondvillois qui se sont installés, notamment, dans le Domaine du Repos, sur le boulevard Allard ou dans les quartiers avoisinants, ne croyaient pas qu’un tel type d’entreprise allait faire des affaires dans un hangar de l’aéroport un jour.

Nous nous répétons, nous ne souhaitons pas la fermeture de l’école de pilotage : nous souhaitons qu’elle soit relocalisée à un aéroport où ses activités ne nuiraient pas à la quiétude des citoyennes et des citoyens. Si vous demandez aux résidentes et résidents touchés de Drummondville si la présence de l’aéroport les dérange, ils répondront que non, bien au contraire. Ils souhaitent plutôt que nos entreprises continuent d’utiliser l’aéroport comme outil économique, comme moyen de déplacement rapide et efficace. Le problème, c’est l’école de pilotage et les nombreux posés-décollés qu’effectuent les pilotes en apprentissage.

Nous avons, en vain, tenté de trouver une solution avec les propriétaires de l’école de pilotage qui permettrait de redonner une quiétude permanente aux citoyennes et citoyens de nos districts. Force est de constater que la relocalisation des activités de l’entreprise est la meilleure solution à court, moyen et long termes.

L’avis de motion proposé dans le cadre de la séance du lundi 17 juin prévoit une restriction de l’usage à l’aéroport pour le futur : il est de notre devoir de nous assurer que nous ne développerons pas une problématique semblable, à notre aéroport. Ainsi, nous nous assurons de conserver la mission première de l’aéroport : servir d’outil économique pour nos entreprises.

Comme représentante et représentant de nos districts respectifs, nous avons présentement à choisir entre une entreprise à but lucratif qui peut être relocalisée et la quiétude de centaines de citoyennes et citoyens de notre district. Pour nous, la solution est simple : l’école doit déménager, elle qui pourra alors décupler ses activités comme bon lui semble et ainsi mieux répondre à l’actuelle pénurie de pilotes.

Stéphanie Lacoste et Daniel Pelletier, conseillère et conseiller des districts de Saint-Nicéphore  

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