Une opération séduction réussie avec des immigrants

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Par Frederic Marcoux
Une opération séduction réussie avec des immigrants
Joanie Bergeron et Alec Joly de l’entreprise Matritech accordaient une entrevue à un candidat potentiel. (Photo : Frédéric Marcoux)

Le temps, c’est de l’argent. La Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID) a bien compris le proverbe en organisant la troisième édition de l’opération séduction réunissant des immigrants et 26 entreprises de la région, lundi, à l’hôtel Le Dauphin.

Une présélection, selon les profils des candidats et les besoins des entreprises de la région, avait été réalisée par la CCID au préalable. C’est donc dire que les différents partis savaient à quoi s’en tenir, avant que l’autobus qui transportait une cinquantaine d’immigrants en provenance de Montréal ne débarque à Drummondville.

«Ça paraît qu’une présélection a été faite. Les candidatures concordent avec les profils qu’on recherche. C’est super bien organisé. Les entrevues sont toutes planifiées et ça fait qu’on ne perd pas de temps», constate Joanie Bergeron, conseillère en ressources humaines pour l’entreprise Matritech.

«C’était assez étonnant de voir les candidatures, en termes de qualifications, de renchérir son homologue chez Matritech, Alec Joly. C’était intéressant de voir les candidats. C’est sûr que ça nous donne un coup de pouce. On a espoir d’avoir trouvé un candidat. Il va falloir regarder pour le transport pour les postes de soir. C’est toujours un défi.»

Après une période de deux heures accordées aux entrevues, la journée organisée en collaboration avec la Fédération des chambres du commerce du Québec (FCCQ) s’est conclue avec un tour de la ville. Les candidats ont visité Drummondville Olympique avant de s’arrêter au Village québécois d’antan.

Même si l’événement en était à sa troisième édition, le défi pour la CCID d’informer les entreprises drummondvilloises sur la tenue d’une journée du genre demeure présent. Le directeur général de l’organisation, Yves Chabot, l’a constaté à ses dépens.

«S’il y a des entreprises qui se demandent pourquoi elles n’étaient pas là, c’est parce qu’elles n’étaient pas inscrites, insiste Yves Chabot. Par exemple, l’entreprise Canimex n’était pas inscrite la semaine dernière et elle a pu offrir plusieurs postes aujourd’hui, parce qu’elle nous a contacté il y a quelques jours. On a été en mesure de préparer des maillages avec des immigrants.»

Freiné par le manque de logements

Le directeur du programme immigration de la FCCQ, Benoît Malric, rappelle que Drummondville se retrouve dans une position avantageuse, en comparaison avec d’autres régions du Québec. La ville offre notamment une grande variété d’emplois, ce qui attire plusieurs candidats.

«Drummondville est l’une des régions où il y a eu le plus de jumelages avec les candidats, l’an dernier, lors de notre projet pilote, souligne-t-il. On précise de plus en plus la préqualification auprès des candidats et c’est très apprécié des entreprises. La région est populaire, mais le manque de logements est problématique. C’est plus difficile que pour les autres régions du Québec.»

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