JUSTICE. Après s’être mis les pieds dans les plats en laissant échapper de nombreux jurons devant le juge, Michaël Ladouceur a finalement été reconnu coupable de voies de fait envers un constable spécial du Palais de justice de Drummondville.
Le 16 juillet 2017, arguant avoir été lésé par le système de justice, Ladouceur s’est présenté «en beau fusil», selon ses mots, au bureau du greffe, au Palais de justice de Drummondville. Le personnel était inquiet du comportement de l’homme âgé de 35 ans au point où un employé a appuyé sur le bouton panique. Les constables, avisés par leur téléavertisseur, se sont rapidement rendus auprès de Michaël Ladouceur. Lorsque ce dernier a entendu l’ordre du constable qui le sommait de se calmer, le résident de Nicolet s’est dirigé tout près de son visage. Il a ensuite utilisé la force, en lui donnant un coup d’épaule, ce qui lui a valu une accusation de voies de fait sur un agent de la paix.
Les deux constables sur place ont ensuite eu de la difficulté à maîtriser l’homme qui bougeait sans cesse, en refusant d’obtempérer. Du poivre de Cayenne a été nécessaire pour le neutraliser.
Devant le juge Conrad Chapdelaine de la Cour du Québec, mercredi, au Palais de justice de Drummondville, Ladouceur fulminait après avoir entendu les témoignages des deux constables. Il se disait victime des systèmes de justice et de santé qui refusaient de lui donner les soins nécessaires pour traiter ses blessures, selon la version du principal intéressé. Michaël Ladouceur a même laissé échapper plusieurs jurons, en racontant sa version au magistrat. Ce dernier a dû le ramener calmement à l’ordre. D’ailleurs, trois constables étaient présents dans la salle, avant le verdict du juge.
Lorsqu’un antécédent de voies de fait survenu en 2013 a été évoqué par la Couronne, Ladouceur a martelé qu’il ne pouvait être réprimandé une deuxième fois pour son geste, puisqu’il avait «déjà payé sa dette».
Finalement, le juge Chapdelaine a déclaré Michaël Ladouceur coupable de voies de fait sur un agent de la paix et d’avoir entravé le travail des constables. Il a écopé d’une contravention de 200 $. À son départ du palais de justice, il aurait salué des agents de sécurité, à sa façon, en y allant d’un doigt d’honneur.
