Des élèves de l’école Saint-Charles pourront suivre des cours à l’extérieur

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Par Frederic Marcoux
Des élèves de l’école Saint-Charles pourront suivre des cours à l’extérieur
Le projet est le fruit de deux ans de travail et de planification. (Photo : Frédéric Marcoux)

ÉDUCATION. Les étudiants de l’école primaire Saint-Charles, située secteur Saint-Charles-de-Drummond, auront désormais l’occasion d’étudier dehors, grâce au nouveau parc-école inauguré jeudi matin.

«La possibilité d’une classe extérieure n’est pas quelque chose qu’on voit souvent, mentionne le président de la Commission scolaire des Chênes (CSDC), Jean-François Houle. Je pense que c’est un modèle qu’il va falloir regarder attentivement. Une école secondaire à Valcourt a commencé à donner des cours à l’extérieur et ils se sont rendu compte que c’était apaisant pour les jeunes qui ont des troubles d’hyperactivité. C’est une première dans la région, à ma connaissance.»

Selon le président de la CSDC, l’école primaire Saint-Charles se démarque des autres établissements scolaires de la région. Un des concepteurs des modules créés par l’entreprise drummondvilloise ESKair a indiqué que le bois utilisé est du cèdre de l’ouest, de sorte que les installations pourront traverser le temps.

Les élèves pourront suivre des cours à l’extérieur.

«Ce qu’on peut voir ici n’a rien à voir avec les autres cours d’école de la région, juge-t-il. Si vous faites le tour, vous ne verrez pas ça ailleurs. C’est sûr que dans les trois dernières écoles qu’on a construites dans les dernières années, vous allez voir un effort de plus pour les modules de la cour d’école, mais il n’y a en a pas comme ça.»

Le projet a coûté 125 000 $. La Ville de Drummondville, la CSDC et le gouvernement provincial se sont divisé les premiers 75 000 $ et des citoyens ont amassé les 50 000 $ restants pour mener le projet à terme. Jean-François Houle se disait très heureux de voir les dons de la population, puisque les modules serviront davantage avec l’ajout d’une récréation supplémentaire en après-midi. Le projet soulève toutefois des questions dans l’esprit de M. Houle.

Jean-François Houle.

«Je trouve ça extraordinaire pour le milieu ici, mais quand je pense à d’autres milieux socioéconomiques plus faibles, les parents n’ont pas les sous et le réseau pour amasser 50 000 $. Ça pose la question à savoir si le financement de base est suffisant. On constate que c’est nettement insuffisant pour arriver aux fins pédagogiques qu’il faut maintenant viser», constate-t-il.

Le projet n’est pas terminé

Le président du conseil d’établissement, Mathieu Fournier, a quant à lui souligné qu’une phase deux du projet sera réalisée, dès que les 15 000 $ manquants seront amassés. Il a insisté sur le dynamisme des parents qui ont permis de mener la phase un à terme.

Mathieu Fournier.

«Il reste encore trop d’asphalte dans la cour d’école, lance-t-il avec le sourire. Le plan initial était un projet de 200 000 $. On avait 125 000 $ et on a décidé d’offrir quelque chose aux jeunes dès maintenant. Chaque année, on réalise des collectes de fonds. Ce n’est pas une question à savoir si on va faire la phase 2, mais c’est à savoir quand on va le faire. On a amassé 30 000 $ pour ce projet. C’est sûr que si on a un donateur de 15 000 $ demain matin, le méga module qu’on prévoit installer serait prêt cet automne.»

Rappelons que l’école Saint-Charles a une capacité d’accueil de 276 élèves, selon les statistiques de la CSDC.

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