Il a fui les policiers… en tracteur

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Par Frederic Marcoux
Il a fui les policiers… en tracteur
Le Drummondvillois a essayé de voler un tracteur le 4 décembre 2018. (Photo : Depositphoto)

JUSTICE. Un Drummondvillois a tenté, sans succès, de se sauver des policiers, le 4 décembre dernier, alors qu’il conduisait un tracteur qu’il venait de voler quelques minutes plus tôt. Pour sa mauvaise idée, Jean-Philippe Richard a écopé d’une sentence d’une journée de prison, après avoir passé 27 jours en détention préventive.

Richard, qui n’avait pas d’antécédent judiciaire, était en détention préventive depuis le 28 avril dernier. Ainsi, puisque le temps de détention préventive n’est pas pondéré de la même façon, sa sentence totalise donc 42 jours.

Le 4 décembre 2018, vers 23 h 30, la victime a été alertée par le bruit du moteur de son tracteur de déneigement de marque Kubota qui venait de démarrer près de sa résidence. Il a immédiatement contacté les policiers qui ont localisé le voleur qui circulait à près de 20 kilomètres à l’heure. La fuite de Jean-Philippe Richard a été brève. Elle a pris fin abruptement, 300 mètres plus loin, lorsque le conducteur a tenté de rouler dans un champ enneigé. Le tracteur d’une valeur de 25 000 $ est toutefois demeuré coincé dans les branches un peu plus loin. Richard a ensuite quitté l’habitacle pour s’enfuir, mais les policiers l’ont rapidement localisé.

Lorsque la procureure de la Couronne, Me Vicky Smith, a lu les faits, Jean-Philippe Richard a échappé un sourire en coin pendant quelques secondes.

Le 24 mai dernier, au Palais de justice de Drummondville, Jean-Philippe Richard qui célébrera son 30e anniversaire de naissance en juillet a plaidé coupable d’avoir volé et d’avoir tenté de fuir les policiers.

«Effectivement, il y a eu une fuite, M. le juge, mais il n’y avait pas une grande dangerosité. Il roulait à une vitesse de 20 kilomètres à l’heure. Les policiers auraient pratiquement pu le rattraper à pied», a fait valoir l’avocat de Richard, Me François Lafrenière.

Délit de fuite

Par ailleurs, Jean-Philippe Richard a également avoué avoir commis une autre infraction, quelques semaines plus tard à Saint-Hyacinthe. Le Drummondvillois a réalisé un délit de fuite, après avoir heurté un véhicule de marque Subaru. Des témoins ont mentionné que le pare-chocs avant du véhicule de Jean-Philippe Richard traînait au sol et que les coussins gonflables ont été déployés. Les policiers ont aperçu le véhicule dans le stationnement du restaurant La Cage. Les forces de l’ordre ont attendu que Richard revienne près de son bolide avant de procéder à son arrestation.

Le fautif a aussi été accusé de ne pas avoir respecté son engagement de ne pas conduire un véhicule à moteur. Pour compléter la brochette d’accusations, Richard n’a pas respecté son couvre-feu à une autre occasion. Il devra dédommager la franchise de l’assurance de la victime de son délit de fuite.

N’eût été l’expérience des deux avocats, la peine proposée aurait très bien pu être plus sévère, selon le juge Gilles Lafrenière de la Cour du Québec. Ce dernier a retenu la mauvaise intention du Drummondvilois, avant d’entériner la suggestion commune.

«Lorsque la suggestion n’est pas déraisonnable, je suis tenu de l’accepter, a rappelé le magistrat. Puisque vous êtes deux procureurs d’expérience, je ne pense pas qu’elle soit déraisonnable, mais je trouve que monsieur s’en tire à bon compte.»

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