Faute de main-d’œuvre, le Centre Normand-Léveillé augmente le salaire de ses employés

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Par Marilyne Demers
Faute de main-d’œuvre, le Centre Normand-Léveillé augmente le salaire de ses employés
Les accompagnateurs guident les participants lors des différentes activités. (Photo : (Photo : Gracieuseté - Mikael Picard))

TRAVAIL. Les besoins en main-d’œuvre sont grands au Centre Normand-Léveillé, notamment à l’approche des camps de vacances offerts durant la saison estivale. Pour pallier le manque de personnel, l’organisme a décidé de revoir le salaire à la hausse et de bonifier les conditions de travail des emplois saisonniers.

Ces actions visent à recruter des candidats et les retenir. Le centre, qui offre des camps de vacances et de répit pour les personnes vivant avec des limitations, a connu une période de recrutement difficile l’an dernier.

«On a tout de suite réagi. On savait qu’on ne pouvait pas rivaliser avec le marché du travail actuel. On n’a pas eu le choix de s’adapter», indique la directrice générale du Centre Normand-Léveillé, Jocelyne Bérubé.

Afin de trouver des pistes de solutions, la direction a consulté l’équipe en place l’été dernier. En plus du salaire qui a presque doublé, cinq postes à temps partiel ont été créés pour soutenir les accompagnateurs et alléger leurs tâches.

«Quand les jeunes choisissent notre milieu, ça prouve aussi une ouverture d’esprit aux autres. C’est beau sur un CV. C’est aussi un bagage d’expériences qu’on donne aux jeunes», souligne Mme Bérubé.

Recrutement

Sur les 45 postes saisonniers, une quinzaine sont encore à combler, tant pour l’accompagnement que les soins offerts aux participants. Ce sont notamment des jeunes âgés entre 16 et 25 ans qui sont recherchés.

C’est pourquoi une campagne de recrutement s’est déployée sur les réseaux sociaux, où bon nombre de jeunes sont actifs. «On a fait participer d’anciens accompagnateurs. Ils ont partagé des souvenirs. On a eu de beaux témoignages avec le #cnltatouésurlecoeur», fait savoir Kim Martineau, la directrice adjointe du Centre Normand-Léveillé.

Les réseaux sociaux offrent également une grande visibilité. «On a beaucoup de jeunes de l’extérieur qui viennent travailler l’été. Ils sont nourris et logés», indique Mme Martineau.

Pour les étudiants qui le désirent, il est possible de continuer à travailler durant les fins de semaine, après la période estivale.

Inscriptions

Autre conséquence de la pénurie de main-d’œuvre qui sévit dans la région et dans l’ensemble de la province, le Centre Normand-Léveillé a été forcé, l’été dernier, de diminuer de 30% le nombre de places disponibles à son camp de vacances. Des familles avaient été avisées en mai qu’elles ne pourraient prendre part aux séjours.

L’administration a décidé de maintenir ce même nombre de places pour cette année. «On n’a pas pris de chance pour ne pas pénaliser les familles. On a moins d’inscriptions, mais on est certain de ne pas annuler personne», indique Mme Martineau.

Cette décision vise également à maintenir un certain ratio accompagnateur/participant dans le but d’assurer la qualité des services et la sécurité des participants. Cet été, environ 270 personnes vivant avec un handicap, de tous âges et de partout à travers la province, participeront aux camps de vacances d’une durée de 6 à 11 jours.

L’ancien centre de plein air d’une superficie de 1 kilomètre carré compte entre autres une piscine avec lève-personne, une mini ferme, un mini potager, des sentiers en forêt et une aire de tir à l’arc. Des séjours de répit et un service de dépannage sont également offerts tout au long de l’année.

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