Quand la fiction se rapproche de la réalité

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Par Marilyne Demers
Quand la fiction se rapproche de la réalité
SIMULATION - Accident Bal de graduation. Un policier recouvre le corps de la jeune victime. (Photo : Ghyslain Bergeron)

SENSIBILISATION. À la veille des bals de finissants, environ 800 élèves de secondaire 5 de la Commission scolaire des Chênes et du Collège Saint-Bernard ont été témoins d’une simulation-choc visant à les faire réfléchir.

Qui dit fête, dit aussi alcool. Lors d’une soirée arrosée, des jeunes ayant consommé quittent à bord d’un véhicule. Un scénario qui pourrait s’avérer réel pour les nombreux finissants présents au Centre Marcel-Dionne, mardi après-midi.

Dans l’aréna, les cris et les sirènes résonnent. Les jeunes ont les yeux rivés sur la scène interprétée par quatre élèves de La Poudrière. Au sol, une passagère est étendue, après avoir été éjectée de la voiture. Son décès est constaté sur les lieux. Des passagères gravement blessées doivent être transportées à l’hôpital. Le conducteur, en état d’ébriété, est amené au poste de police.

Bien que fictive, la scène est particulièrement réaliste. Ce sont de vrais intervenants en services d’urgence qui prennent part à la simulation IMPACT chapeauté par les Productions Alfred. Tous martèlent le même message, il est primordial de trouver une alternative pour le retour à la maison après avoir consommé.

SIMULATION – Accident Bal de graduation.
La jeune victime a été éjectée de la voiture.

Si la conduite avec les capacités affaiblies par l’alcool ou les drogues a notamment été ciblée lors de cette activité, les intervenants rappellent que la vitesse excessive et l’utilisation du cellulaire au volant sont les autres principales causes de collisions impliquant les jeunes.

Ce sont les mots de Julie Émond, la mère de Joseph Robichaud décédé à l’âge de 18 ans dans un accident de la route, qui ont conclu l’événement. Silencieux, les jeunes ont regardé défiler les photos du Drummondvillois sur les écrans géants de l’aréna.

«On pleure la perte de Joseph qui a eu un accident de la route en raison de la fatigue, mais s’il peut y avoir un message qui passe à travers ce deuil, notre mission sera accomplie. Les jeunes doivent réfléchir et prendre les bonnes décisions, même si on pense que ça n’arrive qu’aux autres. Je pense qu’il faut continuer à faire de la sensibilisation et leur dire que ça peut aussi leur arriver», confie la mère.

SIMULATION – Accident Bal de graduation.
Le conducteur a été arrêté pour avoir conduit avec les facultés affaiblies.

La simulation jumelée au témoignage poignant de Mme Émond n’a pas laissé les jeunes insensibles. «Ça prouve que c’est réel, que ça peut vraiment arrivé et que les impacts sont immenses, commente Mégane Belzile, une élève de l’école Marie-Rivier. Déjà, je dis à mes amis que ce n’est pas une bonne idée de prendre le volant dans une situation comme ça, mais ça vient juste donner un argument de plus.»

Selon les statistiques de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), le nombre de décès liés à un accident de la route chez les 15 à 24 ans a diminué de 35,1 % l’an dernier par rapport à l’année précédente.

 

 

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