FINANCE – Un surplus de 3 873 838 $ en 2018, une nouvelle réserve de 200 000 $ pour les imprévus liés aux conditions météorologiques et une somme disponible d’un demi-million de dollars pour aider les entreprises à lutter contre la pénurie de main-d’œuvre.
C’est, entre autres, ce qui ressort des états financiers 2018 déposés ce soir à la séance du conseil municipal de Drummondville.
La Ville a enregistré des revenus réels de 117 520 929 $ en 2018, soit 3 620 929 $ de plus que les revenus prévus au budget. Cet écart favorable comprend des revenus additionnels de 3 379 609 $ en droits de mutation, en taxes et en ventes de terrains.
En ce qui concerne les dépenses, elles s’établissent à 113 647 093 $, alors que le budget 2018 les prévoyait à hauteur de 113,9 M$. L’économie est de 252 907 $. Les dépenses globales tiennent compte du remboursement en capital de la dette à long terme à la charge de la Ville de Drummondville, soit 13 474 202 $.
Un montant de 200 000 $ a été octroyé à un fonds de départ pour la réserve financière pouvant servir aux imprévus liés aux conditions météorologiques. «C’est un fonds déjà annoncé qui est lié non pas aux changements climatiques mais bien aux conditions météorologiques, bien que les deux ont un rapport. S’il y a par exemple des résiduels dans différents services, ils iront automatiquement dans cette réserve. Si on regarde les dernières années, c’est un bon montant de départ», a indiqué le maire Alexandre Cusson.
Par ailleurs, la Ville demeure disponible pour affecter une somme de 500 000 $, par la création d’un surplus accumulé affecté, qui servira à l’attraction de la main-d’œuvre.
«Depuis 2004, le taux de postes vacants a doublé au Québec, passant de 2 % à 3,9 %, ce qui en fait la province la plus touchée par la pénurie au Canada. Comme la ville de Drummondville est présentement en situation de plein-emploi, le défi de la main-d’œuvre, que ce soit pour son recrutement, sa formation ou sa rétention, doit être au cœur de ses stratégies. Nous mettrons une somme équivalente à celle que jugera bon d’investir les entreprises des différents secteurs de l’économie drummondvilloise», a précisé le maire.
Pour les Jeux du Québec, l’administration municipale a encore décidé de mettre de côté une somme de 500 000 $, ce qui porte le total à un million $ en prévision de l’événement souhaité en 2022.
Après avoir passé en revue les investissements de 47,2 M$ dans la plus récente année, comprenant une portion de 16,7 M$ assumée par des tiers, Alexandre Cusson a parlé de la dette totale nette, laquelle, en date du 31 décembre 2018, s’établissait à 126,5 M$, dont 107,8 M$ assumés par l’ensemble des contribuables et 18,7 M$ par une portion des citoyens résidant principalement dans les nouveaux développements résidentiels.
La dette totale de la Ville de Drummondville se chiffrait à 1,69 % de l’évaluation foncière au terme de l’exercice financier 2018, alors qu’elle était de 1,55 % l’année précédente. «On sait que le rôle d’évaluation varie aux trois ans. L’année où l’évaluation monte de façon importante, ça fait baisser le taux d’endettement. Dans les deux années suivantes, ça augmente un petit peu. Il faut aussi prendre en compte un projet important comme la bibliothèque publique», a fait valoir le maire Cusson tout en soulignant du même souffle que, dans les six dernières années, la Ville a augmenté de 80 % ses investissements dans les rues, passant de 5,5 millions $ à 9,9 millions $.
Enfin, il a affiché sa grande satisfaction, à titre de maire de Drummondville, à l’égard des résultats finaux de cette année financière. «Je peux vous assurer que mes collègues du conseil municipal et moi nous souciions grandement, et de façon quotidienne, des répercussions de nos décisions et de nos actions sur les finances de notre ville».
Le rapport complet des états financiers est disponible sur le site web de la Ville de Drummondville.
