COURSE À PIED. Vicky Villiard n’a pas eu à convaincre son fils Loïc pour qu’il adopte de saines habitudes de vie. Elle a plutôt prêché par l’exemple.
Du haut de ses 13 ans – et de ses six pieds et quelques – Loïc court. Il a suivi les traces de sa mère. «Je la voyais toujours aller courir. À chaque fois qu’elle revenait, elle était souriante et calme. Elle était bien. Je me suis dit que je pouvais peut-être essayer. J’ai adoré ça, alors j’ai continué», se souvient-il.
C’était il y a quatre ans. Il a troqué les écrans pour les espadrilles de course. Depuis, il ne les a jamais rangés. La course à pied a pris une place importante dans l’horaire de l’adolescent, entre ses études, ses loisirs et ses pratiques de basketball.
«Avant, je faisais de l’insomnie. Maintenant, avec la course, je m’endors rapidement. Je me sens bien. Ça enlève le stress. Je peux décompresser après une grosse journée. Je suis aussi plus concentré», constate l’élève de secondaire 2 de l’école La Poudrière.
À travers le train-train quotidien, la course à pied permet à la mère et au fils de passer du temps de qualité. «Chose qui se fait plus rarement maintenant. C’est un temps où on ne peut pas faire autre chose, où il n’y a pas de distraction. On a un beau lien, d’autant plus avec la course. On a des moments de complicité», souligne Vicky Villiard, qui, de son côté, a eu la piqûre pour ce sport en 2011.
«Mon équilibre est dans la course. C’est un besoin vital. Ça éloigne de toutes les problématiques, que ce soit psychologique ou physique. Et c’est ce que j’essaie de transmettre à mes enfants», ajoute la mère de famille.
Évolution
Loïc a considérablement amélioré ses performances. La première année, il a complété un 5 kilomètres. Cette année, il réalisera son premier demi-marathon à la Course Des Chênes-toi.
Sa mère, qui est aussi entraîneure chez Zone Course, l’accompagnera pour l’occasion. «Je veux qu’il ait du plaisir entre les lignes de départ et d’arrivée. C’est tout ce qui compte», indique-t-elle.
Elle insiste pour dire que les experts recommandent de courtes distances de courses pour les jeunes. «Loïc a eu une évolution. Il a eu beaucoup de préparation pour y arriver», avise-t-elle.
Sous les conseils de sa coach personnelle, ou plutôt de sa «coach de vie» comme il le dit, le jeune coureur a enfilé les kilomètres graduellement.
«Oui j’étais à côté, mais c’est à lui que ça appartient. Tout son cheminement, pour moi, c’est un coup de cœur en tant que mère, mais aussi en tant que coach. Je l’ai vu se dépasser. Il était fier et je l’étais autant que lui», souligne la marathonienne.
Si la tendance se maintient, d’ici quelques années, l’élève aura vite dépassé le maître.
Le dimanche 19 mai prochain, des milliers de coureurs affronteront les différents parcours proposés lors de la course Des Chênes-toi. On dit souvent que chaque coureur a son histoire… sa raison de courir. Le journalexpress.ca vous présente quelques parcours des plus inspirants.
