POLITIQUE. Le nouveau président de l’Association du Parti libéral du Canada de la circonscription de Drummond, William Morales, voulait devenir candidat pour le Parti conservateur, l’an dernier, mais il s’est fait tourner le dos.
Le lieutenant politique des conservateurs au Québec, Alain Rayes, a confirmé la véracité de l’information obtenue au préalable par l’auteur de ces lignes. Il a rencontré Wiliam Morales, en mai 2018, à Gatineau, dans le cadre d’une activité de l’Union des municipalités du Québec (UMQ).
«Il a interpellé notre parti pour nous rencontrer, puisqu’il y avait de l’intérêt pour se présenter dans la circonscription pour nous. Ça s’est passé l’an dernier. Je l’ai rencontré dans le cadre des activités de l’UMQ. J’ai eu une rencontre privée avec lui, à sa demande, pour voir si c’était une possibilité. Finalement, on n’a pas donné suite à sa demande», a raconté Alain Rayes, lors d’un entretien téléphonique.
Rappelons qu’à la fin du mois d’avril, William Morales a été nommé à la présidence de l’Association libérale de la région. L’homme d’origine colombienne martelait à quiconque souhaitait l’entendre son allégeance de longue date pour les libéraux.
«J’ai toujours été libéral aussi loin que je me souvienne. Même en Colombie, j’étais libéral. Mon grand-père était libéral. L’année dernière, j’avais assisté à l’assemblée générale annuelle de l’Association du Parti libéral et ça commençait à m’intéresser», avait-il indiqué à L’Express le 30 avril dernier dans un article intitulé «William Morales président de l’Association du Parti libéral».
«Je vous assure que j’ai souri quand j’ai lu ça dans l’article que mes collègues m’ont envoyé», a fait savoir Alain Rayes.
Précisant qu’il ne veut pas mener une guerre contre William Morales en utilisant sa rencontre avec lui comme arme politique, le lieutenant politique a cependant dit que «s’il veut démentir, je lui souhaite bonne chance».
«Par curiosité», selon Morales
Quelques heures avant de discuter avec Alain Rayes, William Morales avait informé l’auteur de ces lignes qu’il songeait à se présenter comme député libéral aux prochaines élections.
«À l’UMQ, j’ai rencontré M. Rayes pour savoir comment ça se passait. C’était un peu de la curiosité, a soutenu William Morales en hésitant au bout du fil. Comme vous pouvez le constater, depuis longtemps, je suis au Parti libéral. J’ai été à l’assemblée générale annuelle du parti l’an dernier et j’appuyais Isabelle Marquis. Je m’informais, parce que j’étais curieux de voir comment ça fonctionne. Ce n’est pas parce que tu rencontres quelqu’un que tu veux te présenter.»
«C’est sûr que M. Rayes rencontre plein de gens à l’UMQ, a poursuivi William Morales, lors d’un deuxième appel. J’ai aussi rencontré des gens du Parti libéral. Je voulais connaître un peu plus le programme. C’est bien de s’informer. De toute façon, à la fin, mon choix est vraiment le Parti libéral du Canada.»
William Morales ajoute : «On s’est vu dans un corridor avant une conférence à l’UMQ, devant tout le monde, ce n’était pas en cachette. Je prenais des informations à ce moment-là. Il faut faire attention de ne pas vous laisser embarquer par des gens mal intentionnés. J’ai rencontré plusieurs ministres à l’UMQ encore cette année.»
Les prochaines élections fédérales se dérouleront en octobre prochain. François Choquette est le député de la circonscription pour le Nouveau Parti démocratique du Canada (NPD), Jessica Ebacher sera la candidate conservatrice, tandis que Julie Lemieux songe, comme William Morales, à briguer l’investiture des libéraux dans la circonscription de Drummond.
Précisons enfin que William Morales est aussi conseiller municipal du district numéro 6 de la Ville de Drummondville.
