FOOTBALL. Après avoir rêvé d’évoluer dans la NCAA, lors des derniers mois, le botteur Vincent Blanchard a maintenant l’intention de s’imposer avec le Rouge et Or de l’Université Laval l’automne prochain.
«C’est sûr que je voulais jouer dans la NCAA, mais mon but premier était de me faire un nom aux États-Unis et je pense que ç’a été fait. En allant à Laval, je vais pouvoir me développer. Il n’y a pas juste un chemin pour aller chez les professionnels», a convenu Vincent Blanchard qui a le sentiment de rester à la maison, après avoir étudié au campus Notre-Dame-de-Foy.
Le jeune homme âgé de 20 ans n’a pas à regarder bien loin pour trouver une source d’inspiration. L’ancien joueur de ligne défensive du Rouge et Or, Mathieu Betts, vient de signer avec les Bears de Chicago dans la NFL. L’ailier rapproché Antony Auclair, également un produit de la formation de la vieille capitale, s’aligne avec les Buccaneers de Tampa Bay depuis 2017. Lors des prochains jours, Vincent Blanchard surveillera attentivement le sort du botteur du Rouge et Or Dominic Lévesque. Celui-ci est éligible au prochain repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF). Si aucune équipe ne lui offre une chance, Lévesque pourrait être de retour à Québec. L’objectif de Vincent Blanchard demeure le même.
«Mon but est d’être sur le terrain dès l’an prochain, a laissé entendre le joueur des unités spéciales par excellence, l’an dernier, en première division collégiale. Je n’ai pas encore officialisé mon arrivée avec le Rouge et Or à cause de l’option de la NCAA. Je vais signer avec l’équipe à la fin de l’été. Laval a toujours été mon choix numéro un au Québec. C’est la plus grande équipe au Canada. Les installations et les entraîneurs sont incroyables. Je pense que c’est eux qui vont me permettre de me rendre au prochain niveau. Selon moi, il va y avoir de plus en plus de Québécois dans la NFL dans les prochaines années et j’espère en faire partie.»
Contraint de mettre la NCAA de côté
L’athlète originaire de Saint-Germain-de-Grantham n’a pas caché qu’un test scolaire, le Scholastic Assessment Test (SAT), est venu refroidir ses ardeurs. S’il veut obtenir une bourse d’étude complète d’une université, il doit compléter cette évaluation écrite qui permet de juger ses compétences. Le test est en anglais. Même s’il suit des cours quotidiennement pour améliorer sa maîtrise de la langue de Shakespeare, depuis quelques semaines, Vincent Blanchard reconnaît que le défi est encore plus important que prévu.
«J’ai eu une douzaine d’appels de différentes équipes, mais le côté scolaire a toujours été mon problème. Je n’ai jamais été un gars d’école et c’est un peu ça qui m’empêche d’aller à l’université aux États-Unis. Il y a encore des équipes américaines qui me contactent. Je prévois d’ailleurs aller faire des camps au sud de la frontière. Cet été, je vais aller à l’Université de l’Utah qui m’a contacté il y a quelques jours. Les entraîneurs veulent me voir botter. Ça ne veut peut-être rien dire, mais je vais y aller pour ne pas passer à côté de l’expérience, même si c’est à mes frais.»
Les Roadrunners de l’Université du Texas à San Antonio (UTSA) ont été l’équipe américaine la plus sérieuse à son endroit, lors des derniers mois, en lui offrant une bourse d’études complète, a fait savoir celui qui étudiera en intervention sportive à l’Université Laval.