Incursion dans le mode de vie zéro déchet des Lambert

Incursion dans le mode de vie zéro déchet des Lambert
La famille Lambert, composée de cinq enfants, a drastiquement diminué sa quantité de déchets depuis un an. (Photo : Erika Aubin)

ZÉRO DÉCHET. Myrtille et Samuel Lambert sont les parents de cinq enfants âgés entre un et 16 ans. Leur grande famille ne les a pas empêchés d’adopter un mode de vie presque zéro déchet. S’ils pouvaient l’an dernier remplir un bac noir hebdomadairement, ils mettent maintenant au chemin l’équivalent d’une poubelle de bureau… aux trois semaines.

En entrant dans la demeure des Lambert, il est possible de constater une cuisine ordonnée où chaque produit alimentaire se trouve dans de grands pots de verres. Les fruits sont dans des paniers tressés et des plats réutilisables renferment différentes sortes de viandes.

Mme Lambert s’occupe de faire les courses pour sa famille. «C’est certain qu’au départ, je me suis fait un kit pour aller à l’épicerie. Je fréquente encore les magasins grandes surfaces, mais j’amène mes plats et jusqu’à présent, je ne me suis jamais fait refuser de les utiliser», a-t-elle expliqué.

Cette dernière se rend aussi très régulièrement au Marché public de Drummondville. Elle y achète du fromage à même la meule, de la viande non emballée qu’elle met dans des plats, et elle utilise des sacs en filet pour les légumes. «Le marché est très ouvert, les commerçants acceptent tous sans problème mes contenants», a-t-elle souligné. Selon elle, les marchands drummondvillois ont un bel esprit de collaboration.

Puis, pour tout ce qui est des produits ménagers et secs comme le quinoa, le riz ou les pâtes, elle va chez Mr Vrac, une épicerie à tendance zéro déchet. Le principe est fort simple : elle amène des contenants vides qu’elle pèse avant de les remplir.

En juin prochain, cela fera un an que la famille a entrepris un virage vert. «C’est drastique à quel point nous avons réussi à diminuer notre quantité de déchets. Il ne faut pas se leurrer, on n’a plus le choix de changer notre façon de consommer si l’on veut encore avoir une planète où vivre», a lancé Mme Lambert.

Tous les aliments de la famille Lambert sont rangés dans des contenants de verre.

Mieux consommer

L’objectif ultime serait de ne plus produire de déchet du tout. «Je ne sais pas si l’on va réussir même si on le souhaite. Ce ne sont pas tous les produits qui sont disponibles en vrac, a-t-elle expliqué. L’important est d’amener des changements dans notre vie, tout en respectant le rythme de chacun. Je n’impose rien à mes enfants s’ils ne veulent pas.»

Celle qui fait l’école à la maison à un de ses fils a confié que l’élément qui la pénalise le plus dans ce mode de vie est assurément le temps. «Tout prend plus de temps. Cuisiner nécessite beaucoup plus de préparation, car on n’utilise plus de produits transformés. Et justement, de résister à l’envie d’acheter des aliments que l’on consommait avant, ça peut être difficile.»

La famille Lambert a choisi de faire une croix sur tous produits qui sont transformés, comme des barres tendres, des biscuits ou encore des chips. «C’est certain qu’au début, ça demande une force mentale pour y résister, mais ça dure un temps. Après un moment, on n’y pense même plus. Je cuisine moi-même des biscuits maison ou des barres tendres», a fait savoir Mme Lambert.

Questionnée à savoir si ce mode de vie à tendance zéro déchet est plus dispendieux, Myrtille Lambert a expliqué que c’est l’inverse ; à long terme, elle a vu une diminution des coûts.

«En réalité, il y a plein de produits que je n’achète plus donc le coût de l’épicerie est moindre. Faire soi-même ses aliments, ça revient moins cher. Par exemple, je fais maintenant mon propre pain et le coût est ridiculement bas. Puis, le mode de vie zéro déchet va au-delà de l’épicerie; on consomme moins en général.

On retrouve très peu de plastique dans le frigo de la famille.

On achète des vêtements qui sont encore en bon état dans des friperies. Le but, c’est de ne pas mettre plus de trucs sur le marché et de contribuer à la demande. Nous avons maintenant plus de moyens monétaires pour des activités familiales, des souvenirs qui restent», a-t-elle souligné.

Devant l’urgence des changements climatiques, la famille Lambert a décidé de prendre des actions concrètes. Pour ce faire, Myrtille Lambert a joint des groupes Facebook pour se renseigner sur le sujet, en plus de lire de nombreux articles. «J’ai voulu savoir par exemple quelle entreprise de papier de toilette était la meilleure pour l’environnement, donc j’ai fait une recherche Google. Tout se trouve sur internet!»

 

 

Myrtille Lambert achète seulement des aliments de base, non transformés.

 

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