Un deuxième écocentre?

Photo de Marilyne Demers
Par Marilyne Demers
Un deuxième écocentre?
Écocentre. (Photo : Archives, Ghyslain Bergeron)

ENVIRONNEMENT. Près de 12 ans après son ouverture, l’écocentre de la rue Saint-Roch Sud est toujours aussi achalandé. La MRC de Drummond évalue présentement si l’ouverture d’un nouvel écocentre sur son territoire s’avère nécessaire.

Une étude est réalisée afin de connaître les besoins actuels. À ce jour, des citoyens doivent parcourir une quarantaine de kilomètres pour se rendre aux installations.

«C’est en étude à savoir si on met un écocentre plus proche des autres municipalités ou si celui-ci convient. Il y a quand même des coûts reliés à un deuxième écocentre», indique Anick Verville, la coordonnatrice en gestion des matières résiduelles à la MRC de Drummond.

L’an dernier, les coûts d’exploitation de l’écocentre existant sont passés à 720 000$, contrairement à 638 000$ l’année précédente. Cette hausse s’explique notamment par le prolongement de sa plage horaire. À la suite d’un projet-pilote, il a été convenu d’ouvrir le dimanche.

Anick Verville. (Photo Marilyne Demers)

«Il y a des coûts qui y sont reliés. On a aussi accepté les matelas et on en a eu beaucoup. Il y a des frais pour valoriser cette matière. Il y a également le prix de l’essence et le salaire minimum qui ont augmenté et qui ont un impact sur les frais de gestion. C’est tout ça qui fait que ç’a couté plus cher», résume Mme Verville.

L’écocentre, dont les citoyens des 18 municipalités de la MRC de Drummond ont accès gratuitement, enregistre environ 50 000 visites par année.

Autres secteurs

L’écocentre de la MRC de Drummond, situé à l’arrière des installations de Récupéraction Centre-du-Québec, refuse les résidus découlant d’activités commerciales ou industrielles. La MRC de Drummond souhaite toutefois valoriser les matières provenant du secteur industriel, commercial et institutionnel (ICI).

Une étude est réalisée afin d’évaluer la possibilité de donner accès aux ICI à l’écocentre actuel, de l’agrandir ou encore d’en implanter un nouveau. «C’est ce qu’on va étudier dans les prochains mois. Récupéraction Centre-du-Québec détient un autre terrain de l’autre côté de la rue qui pourrait être voué à cette vocation-là», fait savoir Anick Verville.

Les entrepreneurs doivent présentement se rendre dans des points de dépôt pour déposer leurs matières. «L’avantage de l’écocentre, même pour les citoyens, c’est qu’il s’agit d’un point de dépôt unique», ajoute-t-elle.

Une étude est aussi réalisée pour savoir s’il faudrait ouvrir un deuxième centre de tri pour les matières provenant du secteur de la construction, rénovation et démolition (CRD). Présentement, les entrepreneurs peuvent apporter leurs résidus de CRD au site de Services Matrec, anciennement Jean-Paul Blanchard & Fils.

Permis

Les entrepreneurs pourraient, d’ici la prochaine année, devoir se munir d’un plan de gestion des matières résiduelles pour obtenir leur permis lors de travaux de construction, de rénovation et de démolition de grande envergure.

«On te délivre un permis, si tu nous prouves que tu vas vraiment valoriser les matières par la suite et que ça n’ira pas aux sites d’enfouissement», explique Mme Verville.

La MRC de Drummond travaille en ce sens avec la Ville de Drummondville et les autres municipalités. Des modifications devront être apportées à certains règlements.

Un modèle de plan de gestion sera élaboré afin de guider les entrepreneurs.

Partager cet article