Tiques : protéger ses animaux pour se protéger soi-même

Tiques : protéger ses animaux pour se protéger soi-même
Les tiques sont de plus en plus présentes dans la MRC Drummond. (Photo : Lise Tremblay)

TIQUES. La chaleur s’installe tranquillement au Québec que déjà les tiques, responsables de la maladie de Lyme, sont de retour. Les animaux ne sont pas épargnés par le risque de contracter ces parasites suceurs de sang, en plus d’exposer les occupants de la maisonnée au danger d’être infectés.

La clinique vétérinaire Centre-du-Québec, située à Notre-Dame-du-Bon-Conseil, a publié un message à ce sujet sur sa page Facebook : «Hier soir, un de nos clients est allé se promener dans les broussailles de la Forêt Drummond et voici ce qu’il a rapporté à la maison : huit tiques trouvées sur son chien, un dans ses bottes et trois sur ses jeans. Faites comme lui et ouvrez l’œil, inspectez vos animaux et vous-même après être allés dans les herbes hautes en forêt.»

Car même si des traitements existent pour révulser ou tuer les tiques sur les animaux domestiques, elles peuvent quand même s’accrocher à leur poil et entrer dans les maisons. Aucun traitement préventif de la sorte n’existe pour les humains et si une tique, porteuse de la maladie de Lyme, reste accrochée à la peau plus de 24 heures, les risques de transmission sont élevés.

«C’est certain qu’il y a une augmentation du nombre de cas où l’on retrouve des tiques accrochées au poil des animaux. Il faut être alerte et inspecter nos bêtes lorsque l’on revient d’une promenade en forêt ou dans les hautes herbes», a expliqué Farah-Jade Dryburgh, technicienne en santé animale.

Il existe deux sortes de produits préventifs pour les chiens : un «systémique», qui se propage dans le sang de l’animal pour ainsi tuer la tique lorsqu’elle mord et un topique, qui est en fait un répulsif. «Aucun produit n’est efficace à 100 %. L’important, c’est de rester vigilant, car c’est actuellement la saison où les tiques dégèlent et qu’elles se reproduisent, donc elles ont faim», a fait savoir Mme Dryburgh.

Ce deuxième produit peut également être administré aux chats, même s’ils ne développent que très rarement la maladie de Lyme. «Il faut quand même les protéger pour ne pas qu’ils infectent la maisonnée», a-t-elle ajouté.

Il est primordial de protéger ses animaux des tiques pour ainsi se protéger soi-même.

Maladie de Lyme

Depuis l’été dernier, la MRC de Drummond fait partie des zones endémiques où le risque de contacter la maladie de Lyme est significatif.

Toutefois, il faut savoir que ce ne sont pas toutes les tiques qui sont porteuses de la bactérie qui cause la maladie.

«À Drummondville, si la tique n’est pas restée accrochée à la peau plus de 24 heures, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Il faut quand même surveiller si des réactions surviennent, même si elle a été enlevée, a expliqué une infirmière d’Info Santé. Si une personne a été piquée et qu’elle a des signes ou des symptômes de la maladie de Lyme, il est nécessaire de rencontrer un médecin.»

Depuis juillet dernier, un traitement préventif peut être offert pour ceux dont la piqûre est survenue dans la MRC de Drummond. Dans cette même région, 14 cas de maladie de Lyme ont été déclarés en 2018, quatre en 2017 et un en 2016.

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