Un entrepreneur et vidéaste apprend son métier en autodidacte

Un entrepreneur et vidéaste apprend son métier en autodidacte
Marc-Olivier Paquin et David Bérubé, propriétaires de Black Boulevard. (Photo : gracieuseté)

JEUNES ENTREPRENEURS. En 2011, Marc-Olivier Paquin a décidé de suivre sa passion : celle de capter des images par la vidéo et la photographie. Ce n’est que quelques années plus tard qu’il en fera finalement son métier, grâce à son agence Black Boulevard.

Contrairement à ce que l’on s’attend d’un entrepreneur, Marc-Olivier Paquin n’a pas obtenu son diplôme d’études secondaires. Ce qui l’a poussé dans le domaine de la photographie et de la vidéo, c’est une formation qu’il a complétée au refuge la Piaule.

«Il me manque juste mes maths pour avoir mon diplôme, mais je n’étais pas capable de rester assis sur un banc d’école. Je me sentais dépressif et hyperactif. Quand j’ai suivi la formation avec la Piaule, ça a vraiment été comme une révélation pour moi. À partir de ce moment, je savais que c’était ce que je voulais faire dans la vie», a raconté M. Paquin.

Il a par la suite approfondi ses connaissances de façon autodidacte. «Mon meilleur prof, ç’a été les tutoriels YouTube. C’est là que j’ai tout appris», a-t-il lancé, honnêtement. À partir du moment où il a commencé à capter des images, il a concentré ses énergies à cette passion, qu’il allait plus tard transformer en métier. «Au début, je n’avais pas d’argent pour de bons équipements. Je travaillais comme cuisinier au Boston Pizza», s’est remémoré le Drummondvillois.

De salarié à entrepreneur

Puis en 2015, deux entrepreneurs ont approché Marc-Olivier Paquin et David Bérubé, son partenaire, afin de lancer Black Boulevard, une agence créative hybride.

À ce jour, les deux premiers ne font plus partie de l’entreprise et MM. Paquin et Bérubé se partagent le rôle de cofondateur. L’agence offre des services qui s’adaptent selon les besoins des clients. Son champ d’expertise est la vidéo de tous genres, de même que la photo, le «branding» et la conception de sites web.

D’ailleurs, David Bérubé, qui se spécialise dans le développement web, a lui aussi tout appris de façon autodidacte. «C’est son ami qui lui montrait à programmer alors qu’ils étaient en tournée avec leur groupe de musique de l’époque, Two green cats», a souligné Marc-Olivier Paquin.

Les défis

En tant que jeune entrepreneur, Marc-Olivier Paquin a dû faire face à certains défis, qu’il a rapidement surmontés. «C’est certain qu’à Drummondville, les budgets des entreprises pour ce genre de service ne sont pas les mêmes qu’à Montréal. Les tarifs ne sont pas les mêmes ici. Dans l’ère où tout le monde s’improvise photographe, il y a aussi beaucoup de clients qui ne voient pas l’importance d’investir dans un produit professionnel. Il faut faire ses preuves», a-t-il expliqué.

Il est également arrivé que certains ne prennent pas Marc-Olivier Paquin, et son collègue, au sérieux, à cause de son apparence. «J’ai des tatouages et je porte souvent des tuques. J’ai déjà entendu des commentaires sur mon habillement. La plupart du temps, quand les gens voient le produit final du contrat, il n’y a plus de problème», a-t-il lancé tout sourire.

Quant à ses projets futurs, Marc-Olivier Paquin avoue avoir une envie de laisser davantage de place à sa créativité. «Je me suis fait beaucoup de contacts grâce aux Rendez-vous Québec cinéma à Drummondville. De plus en plus, j’aimerais aller vers le cinéma», a fait savoir celui qui en est à écrire un premier court-métrage, un créneau qu’il souhaite développer pour son plaisir personnel.

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