Diminution des avortements à Drummondville

Diminution des avortements à Drummondville
Le nombre d’avortements est en diminution à Drummondville, comme dans l’ensemble du Québec. (Photo : Archives)

AVORTEMENT. Le nombre de femmes ayant eu recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG) a diminué de 15 % entre 2015 et 2017 à Drummondville. Cela s’explique, entre autres, grâce à la sensibilisation faite auprès des jeunes et l’accessibilité aux moyens de contraception.

Le nombre des IVG est passé de 188 en 2015 à 159 en 2017, selon ce que rapporte Guillaume Cliche, agent d’information au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ). Ces chiffres ne prennent pas en compte les avortements qui ont lieu dans les cliniques privées.

«La sensibilisation par rapport aux moyens de contraception a un grand rôle à jouer pour expliquer ces statistiques. Puis, davantage de femmes utilisent le stérilet, ce qui réduit le risque d’oublier de prendre la pilule contraceptive», a-t-il ajouté. Selon lui, l’accessibilité à la pilule du lendemain explique aussi la diminution du nombre d’avortements, qui est également marquée partout au Québec.

Par ailleurs, les jeunes femmes (15 à 19 ans) ont un meilleur accès à la contraception depuis 20 ans, grâce à des cliniques à proximité des écoles.

«Le fait d’avoir donné accès, ç’a été efficace pour réduire les taux d’avortements», avait témoigné au Journal de Montréal la docteure Édith Guilbert, médecin-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec.

Les ressources à Drummondville

À Drummondville, la clinique d’interruption volontaire de grossesse est intégrée au Centre de santé et des services sociaux Drummond. Une personne désirant effectuer une IVG parle d’abord avec un intervenant social, il s’agit de la porte d’entrée. Si la cliente a pris sa décision, l’intervenant lui fixe un rapidement un rendez-vous pour une échographie et des prises de sang. Elle doit ensuite choisir entre deux méthodes : l’IVG chirurgicale ou médicamenteuse.

L’avortement médicamenteux consiste en la prise de deux médicaments : la mifépristone et, 24 à 48 heures plus tard, le misoprostol. Le processus est irréversible à partir de ce moment, car ce premier médicament peut provoquer des malformations congénitales.

La femme doit être enceinte de 63 jours ou moins, confirmée par échographie, et doit accepter d’avoir un avortement chirurgical en cas d’échec de cette option. De 7 à 14 jours après la prise des comprimés, une rencontre de suivi aura lieu à la clinique pour permettre de vérifier si l’avortement est complété.

Si la méthode chirurgicale est choisie, l’intervention, faite par un médecin, dure de 20 à 30 minutes. Par la suite, la personne va dans la salle de récupération où elle demeure environ une heure, si tout va bien. Un suivi téléphonique est fait quelques jours plus tard et généralement, la patiente n’a pas besoin de revoir son médecin.

Si la cliente a des difficultés avec sa décision après l’IVG, les intervenants assurent un suivi avec cette dernière.

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