«Le gouvernement me doit toujours 25 000 $»

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Par Frederic Marcoux
«Le gouvernement me doit toujours 25 000 $»
Les manifestants ont été accueillis par l’adjoint de François Choquette, Pierre Buisson. (Photo : Frédéric Marcoux)

Un total de six manifestants touchés par les bavures du système de paie Phénix se sont rendus au bureau du député fédéral de la circonscription de Drummond, François Choquette pour faire avancer les choses, mercredi après-midi.

«On veut sensibiliser les députés à l’effet qu’il n’y a rien d’arranger avec le système de paie Phénix. Il n’y a aucune mesure concrète qui est en place. On a encore plusieurs membres qui sont touchés aux deux semaines par ce système», a résumé le conseiller syndical pour l’alliance de la Fonction publique du Canada, Normand Pelletier.

La présidente du Syndicat des employés de la sécurité et de la justice (SLJ) de l’établissement Drummondville, Geneviève Courcy, souffre d’ailleurs des problèmes du système Phénix qui continue d’affecter plusieurs milliers de fonctionnaires partout au Canada depuis sa création en 2016.

«Depuis mai 2016, j’ai des problèmes de paie, a-t-elle indiqué. Depuis octobre 2016, je n’ai pas de prime et ce n’est toujours pas réglé. Présentement, le gouvernement me doit toujours près de 25 000 $. Ce n’est pas un petit montant et nous sommes plusieurs à vivre la même chose. Ça amène beaucoup de frustration et c’est un fardeau pour nous. C’est difficile de garder espoir. Je souhaite qu’on chance de système. Phénix est une cause perdue selon moi.»

Geneviève Courcy.

Menée simultanément dans huit régions du Québec, l’intrusion surprise de cet après-midi a également permis de lancer le message que le temps presse pour en venir à une nouvelle entente collective. En plus d’indemniser tous les fonctionnaires, le syndicat exige entre autres un échéancier précis pour stabiliser Phénix, avant de l’éliminer pour implanter un nouveau système de paie.

«On a investi 18 bureaux partout au Québec aujourd’hui. On veut passer notre message qu’il est rendu midi moins cinq pour les négociations. On a des rencontres prévues à cet effet à la fin du mois d’avril. On veut que le Conseil du trésor donne un mandat clair aux négociateurs afin qu’on puisse régler les conventions collectives. Sinon, on va se ramasser à l’été et le parlement va être suspendu et on ne pourra plus négocier nos conventions», signale Normand Pelletier.

Normand Pelletier.

Absence de François Choquette

Les visiteurs ont été accueillis par l’adjoint de François Choquette, Pierre Buisson, puisque le député poursuit sa tournée des municipalités de la région. Cela n’a pas empêché le représentant du Nouveau Parti démocratique (NPD) de rappeler sa volonté de remédier à la situation.

«M. Choquette est à l’affut du dossier, a laissé entendre Pierre Buisson. On espère que le gouvernement Trudeau agisse sans tarder. Il y a des problématiques graves sur le plan humain. On est à l’écoute des gens. On va continuer à faire de la pression. On reçoit encore quelques personnes chaque mois qui nous demandent de l’aide à ce sujet. Phénix est un système qui ne fonctionne pas et qui devra être changé rapidement.»

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