Une première dans l’histoire des Voltigeurs

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Par Frederic Marcoux
Une première dans l’histoire des Voltigeurs
Au total, 34 recrues ont participé à la pratique de samedi.

FOOTBALL. Pour la première fois de son histoire, l’équipe de football des Voltigeurs du Cégep de Drummondville a réussi à recruter trois joueurs provenant de la première division juvénile au Québec.

Jean-Simon Boisvert (joueur de ligne défensive), un produit de l’école secondaire du Triolet, ainsi que Zachary Aubertin (demi défensif) et son coéquipier du Collège Charles-Lemoyne Louis Bédard (secondeur) sont les trois premières recrues à provenir du circuit juvénile division 1 qui s’aligneront pour l’équipe du Cégep de Drummondville.

«À l’époque, on avait déjà recruté des joueurs qui provenaient du niveau AA, ce qui était le calibre le plus fort dans la région. C’est toutefois la première fois qu’on a des gars de la première division provinciale», a précisé l’entraîneur-chef des Voltigeurs, Patrice Marcoux.

Le chef d’orchestre se réjouit de l’arrivée des nouvelles recrues. Sans vouloir dénigrer d’autres ligues québécoises, il a reconnu que les joueurs de la première division arrivent généralement avec plus d’expérience. Dans plusieurs régions de la Belle province, des programmes évoluent avec moins de joueurs sur le terrain, par manque d’effectif. La période d’apprentissage des différentes tactiques est donc souvent plus longue pour certains.

Plusieurs recrues pourraient jouer un rôle important dès l’an prochain.

«Le football est un jeu stratégique. C’est bon d’avoir quelques as dans ta poche arrière, a imagé Patrice Marcoux. L’avantage d’avoir des gars qui arrivent de la division 1 paraît au niveau tactique. Ils sont déjà bien entraînés et les jeunes ont déjà l’habitude de passer beaucoup d’heures à faire de la préparation vidéo.»

Les raisons

L’entraîneur-chef de la formation évoluant au sein de la troisième division collégiale a soulevé le fait que les périodes d’entraînements désormais incluses dans l’horaire des étudiants ont sans doute été un des éléments ayant favorisé les Voltigeurs. Il a rappelé du même souffle que «plusieurs joueurs veulent pouvoir avoir une vie à l’extérieur du football». Son opinion était d’ailleurs partagée par Louis Bédard. Le secondeur était d’ailleurs courtisé par quelques cégeps évoluant en division 1 du football collégial québécois, après sa récolte de 57,5 plaqués qui lui a valu le quatrième rang du circuit à ce chapitre.

«Ce que j’aime de la division 3, c’est qu’il y a un peu moins de pression, explique Louis Bédard. Ce n’est pas comparable. J’aimais ça jouer juvénile division 1, mais à la fin de la saison, ça commençait à être plus long, parce qu’il y a des pratiques tous les jours.»

Le futur étudiant en estimation et évaluation du bâtiment au Cégep de Drummondville a bien aimé le côté humain présent au sein du personnel d’entraîneurs des Voltigeurs.

«Ils ne m’ont pas considéré comme un numéro, mais bien comme une personne. J’ai vu à la pratique hivernale que ce n’est pas parce que tu fais une erreur que tu vas aller directement sur le banc. T’as la chance d’apprendre. Au niveau collégial division 1, si tu fais une erreur, tu n’as pas beaucoup de chances, parce que plusieurs joueurs sont prêts à prendre ta place. Ce qui est bien aussi à Drummondville est que le cégep finit à 16 h pendant la saison pour les joueurs. Ça nous donne le temps d’étudier et d’aller pratiquer sans devoir nous coucher à 23 h.»

Des recrues de qualité

Sans vouloir s’avancer à savoir si les 43 recrues qui ont l’intention de s’aligner avec les Voltigeurs l’an prochain forment l’une des meilleures cuvées de recrutement de l’histoire du programme, l’entraîneur-chef Patrice Marcoux n’a pas caché sa satisfaction, lors de l’entretien téléphonique. Il a noté que son équipe sera plus imposante au sein de la ligne défensive et de la ligne offensive, en plus de profiter d’une belle profondeur.

Nicolas Pelletier et Patrice Marcoux

Normalement, le recrutement d’une équipe collégiale varie autour de 20 recrues annuellement. Si la saison commençait demain, les Voltigeurs pourraient compter sur près de 70 joueurs. De son côté, le responsable du recrutement qui en est à sa première année à ce poste, Nicolas Pelletier, a le sentiment d’avoir rempli sa mission. Le défi était de taille, puisque l’équipe a terminé avec une fiche d’aucune victoire en huit rencontres, l’automne dernier.

«On a recruté plusieurs joueurs qui étaient des leaders pour leur équipe respective, a-t-il indiqué. La majorité d’entre eux étaient également approchés par des équipes de division 1. On a amené beaucoup de talent cette année.»

Il a tenu à signaler que quelques recrues sont déjà avisées qu’elles devront lutter pour être en uniforme lors de leur première saison collégiale, puisque les Voltigeurs ne peuvent compter sur plus de 55 joueurs en uniforme chaque match.

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