Le Salon des artisans, entre traditions et nouveautés

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Par Marilyne Demers
Le Salon des artisans, entre traditions et nouveautés
La 9e édition du Salon des artisans a rassemblé une soixantaine d’artisans de Drummondville et des environs. (Photo : Marilyne Demers)

ÉVÉNEMENT. Bien qu’uniques, les créations des artisans ont toutes un point en commun : elles sont fabriquées avec soin. Le savoir-faire et l’inventivité ont fait place à la diversité au Salon des artisans, ce week-end, à Notre-Dame-du-Bon-Conseil.

Les visiteurs déambulent autour des kiosques où sont présentées des œuvres presque entièrement faites à la main ou aidées d’outils à main et mécaniques. Ces techniques, aussi traditionnelles qu’elles soient, donnent aussi lieu à des produits tendance.

Aux côtés des linges à vaisselle, des nappes et des catalognes faites à la main, des tampons démaquillants et des sacs à collation réutilisables amènent un brin de nouveauté.  À l’ère où le zéro déchet prend de l’ampleur, Jacqueline Grondin a embarqué dans le mouvement.

«C’est bon pour l’environnement, lance la sympathique retraitée. Mes créations, je les fais par plaisir et passion. En les exposant, ça me permet de sortir de ma zone de confort à la maison et de rencontrer d’autres personnes.»

Le kiosque de Mme Grondin ne manque pas d’originalité. Sur sa table, un panier contient des poupées sans soucis, issues directement d’une croyance guatémaltèque. La légende veut que la poupée, à qui petits et grands se confient, fasse disparaître les soucis durant la nuit lorsqu’elle est déposée sous l’oreiller. Sans bouche, elle ne peut répéter les secrets.

«Elles permettent surtout aux personnes de tous âges de verbaliser et de contrer la solitude», explique la Drummondvilloise, tenant dans ses mains l’une de ses créations.

Relève
Si ce sont surtout les objets qui attirent le regard au Salon des artisans, au kiosque du Pic Bois créations, c’est l’artisan en soi qui se démarque. À 24 ans, Pierre-Marc Charbonneau est l’un, sinon le plus jeune parmi les exposants.

«J’ai pris un coup de chance. C’est ma première participation. En tant que jeune, je voulais me faire connaître davantage», indique l’ébéniste-menuisier, qui possède son atelier à Saint-Cyrille-de-Wendover.

Pierre-Marc Charbonneau fait partie de ces espèces rares qui choisissent un métier d’art comme gagne-pain. «Mon but serait de ne vivre que de ça un jour», confie le travailleur autonome.

Même si ses créations ne se sont pas toutes écoulées durant le week-end, le jeune homme est plus que satisfait de son passage au Salon des artisans. «Les visiteurs viennent voir mes produits. Ils s’intéressent et me posent des questions», fait-il savoir.

Pour Pierre-Marc Charbonneau, comme pour les quelque 60 autres exposants, la fierté, et surtout le plaisir d’avoir échangé, se voit sur leur visage. Après-tout, l’objectif de cet événement est d’encourager les artisans locaux.

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