Les haïkus de Diane Descôteaux honorés au Japon

Les haïkus de Diane Descôteaux honorés au Japon
Diane Descôteaux (Photo : Erika Aubin)

HAÏKU. Un des poèmes à trois lignes de la haïkiste Diane Descôteaux a été honoré, pour une deuxième fois, au Mainichi Haïku, au Japon. Elle a mérité la deuxième position du concours, avec six autres artistes.  

La Bonconseilloise avait également remporté le deuxième prix lors de ce concours japonais en 2011. À cette époque, 25 000 personnes s’étaient inscrites. «Je me sens vraiment choyée. C’est le couronnement de ce que je fais et pour un haïkiste, le Mainichi, c’est le grand concours», a exprimé Diane Descôteaux.

Avant les années 2000, l’écrivaine publiait des poèmes classiques. Elle s’est convertie au haïku, car les défis lui plaisent et que «ça réveille l’enfant en elle.»

«Il y a beaucoup de règles qui viennent avec l’écriture d’un haïku et j’aime le défi que ça m’impose. Au départ, je ne comprenais pas cet art, mais je voyais que c’était très populaire, et ce, partout dans le monde. Je me suis dit qu’il devait y avoir quelque chose de particulier avec cela. Effectivement, c’est une poésie des sens que tout le monde peut saisir. Les enfants vont la comprendre d’une façon et les adultes d’une autre. Par exemple, si je parle de mélancolie, je ne vais pas nommer l’émotion. Je pourrais utiliser l’automne. L’enfant va associer cela à une saison et l’adulte va deviner le deuxième sens», a expliqué Diane Descôteaux.

Elle a reçu son trophée, directement arrivé du Japon, du concours Mainichi Haïku.

Une poésie accessible

La poète a appris en autodidacte à écrire des textes à trois lignes et toutes les règles qui entourent cette forme d’art. Contrairement à la poésie classique, son ancien style littéraire qui use de rimes, un haïku ne doit pas rimer. «Ça a pris du temps avant que je sois publiée, car j’aime quand même transgresser les règles. Je pense que c’est important de suivre un style, mais de garder chacun sa couleur propre», a-t-elle laissé entendre.

Le haïku étant reconnu comme une poésie des cinq sens, Diane Descôteaux se laisse inspirer par ce qui l’entoure. Par exemple, son haïku gagnant parle d’un terrain défriché. «Mon voisin coupait de grands arbres sur son terrain et je trouvais cela dommage. Puis j’ai fait un parallèle avec le fait qu’il avait traversé un cancer, a-t-elle expliqué. Je m’inspire aussi des saisons du Québec, comme les joues rouges à l’hiver.»

Déjà auteure de 16 ouvrages, Diane Descôteaux publiera dans la prochaine année, avec la maison d’édition Tsemantou, un nouveau recueil de poèmes. Ayant appris la confirmation que le projet allait se concrétiser dernièrement, elle s’est exclamée : «C’est vraiment une bonne nouvelle.»

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