Moins de sirop d’érable dans la région cette année

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Par Frederic Marcoux
Moins de sirop d’érable dans la région cette année
(Photo : Archives, L'Express)

ACÉRICULTURE. Après une année record l’an dernier pour plusieurs acériculteurs de la région, la récolte de sirop d’érable s’avère un peu moins profitable cette année.

«À L’Avenir, dans mon cas, ça s’annonce pour être une saison normale, constate un des propriétaires de l’érablière Grondard, Gaétan Grondin. C’est la même chose pour les autres acériculteurs de mon entourage. Ça coule quand même bien et l’eau d’érable est plus sucrée que d’habitude. Mais c’est certain que ça ne sera pas un record comme l’an passé. Toutes les régions rapprochées du fleuve en direction de Montréal avaient connu une saison exceptionnelle.»

Le principal intéressé sait déjà que sa production globale chutera de près de 20 % cette année, en comparaison avec le printemps dernier. Le propriétaire de l’érablière de 8500 entailles avait produit 100 barils de sirop d’érable en 2018. Il prévoit en produire près de 80 cette année.

M. Grondin a commencé à faire bouillir l’eau d’érable le 23 mars dernier. Il se réjouit de la période de froid annoncé qui devrait donner un second souffle au temps des sucres dès jeudi, selon lui.

«Pour que l’eau d’érable coule, l’idéal pour nous est un mercure de moins cinq degrés la nuit et de plus cinq degrés le jour, assure celui qui a 34 ans d’expérience dans le domaine. On aime bien la température actuelle. Cependant, la semaine prochaine, si ça ne gèle pas la nuit, les coulées seront beaucoup moins fortes. Ça devrait se terminer autour du 20 avril.»

«Moins dramatique» que prévu

Gaétan Grondin estime être au plus fort de la période des sucres. Une acéricultrice de la cabane à Sucre Lemaire à Saint-Joachim-de-Courval, Manon Bégin, est du même avis. L’entreprise comptant sur 20 000 entailles prévoit produire 150 barils de sirop d’érable, soit 50 de moins que l’an dernier. Malgré tout, le choc est moins brutal qu’elle ne l’avait prévu. Il y a quelques semaines, elle craignait voir sa production annuelle chuter de près de 50%.

«La saison a vraiment décollé le 2 avril dernier dans notre cas. Ce n’était pas terrible avant ça. Ç’a commencé tard. L’an dernier, on avait déjà produit 35 barils de sirop le 10 mars et cette année on n’en avait même pas dix. On ne sait pas si la neige qui vient de tomber va changer quelque chose pour nous dans les prochains jours. Ça ne sera pas comme l’an passé, mais ça va être moins dramatique que ce que nous avions anticipé.»

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