HOCKEY. On ne donnait pas cher de la peau du Phoenix avant le troisième match de la série contre les Voltigeurs. Trop confiants, les Drummondvillois ont été surpris 5-2 par leurs rivaux sherbrookois, lundi soir, au Palais des sports Léopold-Drolet.
Tirant de l’arrière 2-0 à mi-chemin dans la rencontre, la troupe de Steve Hartley a réduit l’écart à un but avant de se voir offrir un avantage numérique. Le Phoenix a toutefois répliqué illico, marquant d’abord à court d’un homme, puis dans la toute dernière seconde de la deuxième période pour retraiter au vestiaire avec une avance de 4-1.
En s’imposant devant une foule d’environ 2200 spectateurs, la formation dirigée par Stéphane Julien a réduit l’avance des Voltigeurs à 2-1 dans cette série quatre-de-sept. Dans la courte histoire du club, il s’agit d’une première victoire en quart de finale.
Au terme de la rencontre, Steve Hartley n’a pas hésité à pointer du doigt le manque d’effort de ses joueurs.
«Je ne sais pas si on s’est trouvé trop bons après nos deux victoires à domicile, mais une chose est sûre, on n’a pas patiné et on n’a pas travaillé ce soir. Nos forces, c’est notre rapidité et notre exécution, mais on ne les a pas utilisés. Il n’y a pas 72 raisons qui expliquent cette défaite», a d’abord laissé tomber l’entraîneur-chef des Rouges, qui avait vu son équipe triompher facilement 9-4 et 7-1 lors des deux premières tranches de la bataille de l’autoroute 55 au Centre Marcel-Dionne.
«Au lieu d’avoir un seul plan, on avait 20 joueurs avec 20 plans différents, a-t-il continué. On n’était pas prêts à jouer de la bonne façon. On était toujours loin de la rondelle ou on essayait de longs jeux d’un bord à l’autre de la patinoire. Ce n’est pas de cette manière que notre équipe connaît du succès. On a eu ce qu’on méritait.»
Le match s’est également joué sur les unités spéciales. Alors que le jeu de puissance du Phoenix a frappé deux fois en quatre tentatives, l’attaque massive des Rouges a été tenue en échec en trois occasions.
«On a commis quelques revirements et on en a payé le prix. On a aussi écopé de deux mauvaises punitions. C’est ce qui arrive quand on n’est pas dans le bon état d’esprit», a fait observer Hartley.
Les gros canons blanchis
De retour devant le filet des Sherbrookois après avoir été remplacé par William Desmarais durant le deuxième match, Dakota Lund-Cornish a réalisé 26 arrêts. Le gardien de 18 ans originaire de la Nouvelle-Écosse a notamment frustré Maxime Comtois avec sa mitaine en deuxième période.
«On n’a pas été menaçant en offensive. On n’a mis aucun trafic devant leur filet. On n’a pas fait bouger leur gardien. On lui a rendu la tâche facile», a déploré Steve Hartley.
Dans le camp du Phoenix, Félix Robert (1-2) a marqué un but à court d’un homme tandis que Patrick Guay et Benjamin Tardif ont touché la cible en avantage numérique. Alex-Olivier Voyer (1-1) a également trompé la vigilance d’Anthony Morrone, qui a effectué 23 arrêts. Bobby Dow a complété le pointage dans un filet désert alors que Samuel Poulin a récolté deux passes.
Félix Lauzon et Xavier Simoneau (à six patineurs contre cinq) ont riposté pour les Voltigeurs. De gros canons offensifs tels que Joseph Veleno, Maxime Comtois, Gregor MacLeod et Nicolas Guay ont été blanchis de la feuille de pointage.
Ayant repris l’entraînement au cours des derniers jours après avoir légèrement aggravé sa blessure à l’aine, le gardien Olivier Rodrigue continue de se rapprocher d’un retour au jeu. Sa situation est évaluée sur une base quotidienne par l’équipe médicale des Voltigeurs.
Le quatrième match de cette série sera disputé mercredi soir, à compter de 19 h, à Sherbrooke. Jusqu’ici en séries éliminatoires, les Drummondvillois présentent une fiche de 1-2 sur la route et de 5-0 à domicile.
«On se doit d’être meilleurs. On est encore en bonne position dans cette série, mais on doit apprendre de cette leçon. Chaque fois qu’on a connu une contre-performance cette saison, on a toujours rebondi lors du match suivant. Je m’attends donc à ce qu’on revienne en force mercredi soir pour prendre les devants 3-1 dans cette série», a laissé entendre Steve Hartley en terminant.
