Olivier Mathieu peine à se remettre de ses émotions

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Par Frederic Marcoux
Olivier Mathieu peine à se remettre de ses émotions
Olivier Mathieu. (Photo : Archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Et le but! «J’ai eu un black-out». Même s’il ne se souvient pas du moment, Olivier Mathieu a réalisé un rêve d’enfance en marquant en prolongation du septième match pour expédier les Foreurs de Val-d’Or en vacances, mardi soir.

À la 35e seconde de la prolongation, le Drummondvillois a complété la pièce de jeu orchestrée par Simon Lafrance pour donner la victoire aux Tigres de Victoriaville et ainsi soulever le toit du Colisée Desjardins. Dans l’histoire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), il s’agit du but le plus rapide en prolongation d’un match numéro sept.

«C’est un feeling incroyable, a lancé Olivier Mathieu en entrevue téléphonique avec L’Express, au lendemain de la victoire. Dans tous les rêves de hockey, le joueur veut marquer le but gagnant d’un septième match ou d’une finale d’un tournoi. Ça ne me rentre pas encore dans tête. Tout ce qui est un peu plate, c’est que c’est arrivé en séries et qu’on va recommencer à zéro dans deux jours à Rouyn-Noranda.»

Olivier Mathieu n’a pas caché que son équipe a eu chaud devant les 2303 spectateurs présents. Les Tigres venaient de bousiller une avance de deux buts, ce qui a forcé la tenue d’une prolongation.

«On avait peur de perdre, mais le vent a tourné du bon côté, a-t-il convenu. Je ne pense pas qu’on méritait de perdre la série. On pensait juste à nos 20 ans dans la chambre et on ne voulait pas que leur carrière se termine avec une défaite, lors d’un match ultime à la maison. J’étais juste incapable d’envisager ce scénario pour eux.»

En deuxième ronde, les Tigres affronteront les Huskies de Rouyn-Noranda, la meilleure formation du circuit. Même s’ils sont largement négligés, les Félins n’ont pas l’intention de jouer aux touristes contre leurs adversaires de l’Abitibi-Témiscamingue qui ont gagné 59 rencontres sur 68 en saison régulière.

«Il faut juste jouer notre style de jeu en appliquant les principes que nos entraîneurs nous ont montrés et on ne sait jamais ce qui peut arriver lors d’une série, a argué Olivier Mathieu. On a juste à regarder Shawinigan qui a réussi à gagner deux matchs contre eux. On est fier de ce qu’on fait en ce moment, mais la première ronde est derrière nous. On a les yeux vers la prochaine série et on est prêts à les attaquer. Les Huskies ne sont pas une équipe de super-héros. Ça va se jouer sur la glace.»

En confiance

Le choix de première ronde (11e rang au total) des Sea Dogs de Saint-Jean en 2016 estime avoir relancé sa carrière à Victoriaville. Les Tigres l’ont acquis des Remparts de Québec, le 21 décembre dernier.

«Depuis que je suis à Victo, je me sens vraiment à ma place. Quand je me réveille le matin, je ne suis pas stressé d’aller à l’aréna et ça se passe bien à l’école aussi. Mon but quand je suis arrivé ici, c’était de relancer ma carrière junior en lui donnant un second souffle. À Québec, ma carrière s’en allait un peu nulle part.»

Celui qui a célébré son 19e anniversaire en février n’aurait jamais pensé porter les couleurs des Tigres. Il se plaît particulièrement dans une ville où les partisans «vivent pour le hockey» et où les joueurs de l’équipe sont «tous des amis à l’extérieur de la patinoire».

«Pour un petit gars de Drummondville, arriver à Victoriaville était un peu difficile pour moi au début. Mais ça se passe super bien! Dans le temps, je niaisais un peu des membres de ma famille qui vivent ici. Je ne pensais jamais porter le noir et jaune. C’est la meilleure chose qui pouvait m’arriver», a-t-il laissé entendre en terminant.

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