Accusé de crimes sexuels, il se fait larguer par son avocat

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Par Frederic Marcoux
Accusé de crimes sexuels, il se fait larguer par son avocat
Yonmnuel Perez Capellan (Photo : Frédéric Marcoux)

JUSTICE. Yonmnuel Perez Capellan, qui fait face à pas moins de 26 chefs d’accusation pour différents crimes sexuels, devra se trouver un nouvel avocat rapidement. Il s’est officiellement fait larguer par Me François Lafrenière, près de deux mois avant son procès, mardi, au Palais de justice de Drummondville.

La requête de l’avocat a été envoyée à l’accusé il y a quelques jours.

«Le problème, ce n’est pas la communication, a précisé Me François Lafrenière à la juge. Ce sont les engagements pris par monsieur vis-à-vis son procureur. Bien entendu, je ne suis pas libéré du secret professionnel, mais je ne peux pas continuer dans ces conditions.»

«J’ai essayé d’avoir des sous. En réalité, c’est plutôt monétaire. C’est dû à ça. Je veux collaborer», a plus tard argué l’accusé.

Les crimes présumés de Yonmnuel Perez Capellan se seraient déroulés durant deux différentes décennies. Le premier dossier, lequel comprend 19 chefs d’accusation, date de 2012, tandis que le second, constitué de sept chefs, se serait produit en 2003. Me François Lafrenière a suggéré à la juge d’annuler  les dates d’assignation du procès, afin de permettre à celui qui réside sur la 16e avenue, à Drummondville, de se trouver un nouvel avocat.

Me François Lafrenière.

Une option rejetée du revers de la main par la juge Marie-Josée Ménard de la Cour du Québec.

«Ça ne sera pas désassigné, je vais vous donner le temps nécessaire pour faire les démarches, afin de trouver un autre avocat, a informé la magistrate. Si vous n’êtes pas représenté à la prochaine date, je vais mandater un procureur pour procéder au contre-interrogatoire.»

En plus de rappeler le jeune âge des présumées victimes, la juge a soutenu qu’il était dans l’intérêt public d’aller de l’avant dans les deux différents procès, prévus à la fin mai et le 17 juin prochain, puisque les disponibilités judiciaires sont limitées.

«Le système fonctionne quand les gens collaborent. Dans le contexte d’aujourd’hui, j’ai l’obligation morale et judiciaire de m’assurer que le processus garde sa vitesse de croisière», a-t-elle martelé.

Yonmnuel Perez Capellan.

Les dossiers de Yonmnuel Perez Capellan reviendront au Palais de justice de Drummondville à la mi-avril. L’homme âgé de 39 ans devra alors déterminer l’identité de son avocat.

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