CAFÉ. Tout le monde aime son café à emporter. Seul problème : les gobelets jetables représentent une immense source de pollution et de gaspillage. Conscients de ce problème, les dirigeants du Collège Saint-Bernard (CSB) ont initié une concertation entre différents commerçants afin de prendre part au mouvement écologique La tasse.
«Je buvais un café dans un gobelet en carton quand je me suis dit qu’il faudrait mettre sur pied un système de tasses consignées au CSB. Quelques jours plus tard, je vois dans La Presse un article sur le projet La tasse», a expliqué Dominic Boisclair, coordonnateur des communications et des événements.
La tasse, initiée à Villeray à Montréal, est un système de gobelets réutilisables en dépôt, distribués dans un réseau de commerçants. Les consommateurs obtiennent une tasse en échange d’un dépôt de 5 $, remboursé lorsque celle-ci est retournée dans n’importe quel établissement participant. La tasse est ensuite lavée et remise en circulation.
Soucieux de vouloir poser des gestes concrets qui contribuent à l’amélioration de l’environnement, le CSB s’est donné comme mission d’amener La tasse à Drummondville.
De ce fait, Dominic Boisclair a rassemblé des commerçants de café drummondvillois pour créer un réseau. Neuf commerçants ont accepté l’invitation : Aramark Collège Saint-Bernard, Artistique café, Bouche et délices, Café de la fabrique, Café Morgane, Café Van Houtte, L’Odika, Ölistik bistro végé, et Rose café.
«Grâce à l’ouverture d’esprit, le désir d’implication, le sens des responsabilités de ces entreprises, il n’aura fallu qu’une rencontre pour que l’engagement de chacun se concrétise», a fait savoir M. Boisclair.
Charles-Olivier Thibault, premier ministre du CSB a exprimé, lors d’une conférence de presse, sa gratitude envers son école pour cette initiative. «Je suis fier de voir réunis ici des gens conscientisés pour un plan d’avenir plus vert. Nous allons changer le monde, une tasse de café à la fois», a mentionné le jeune étudiant.
Dès la fin mai, les tasses consignées seront disponibles dans les commerces participants.
«Sur papier, nous sommes des compétiteurs, mais devant l’urgence environnementale, nous avons un souci d’agir. Nous avons immédiatement dit oui à ce système de tasses consignées. Tous les jours, nous voyons les gobelets jetables, dont l’usage est éphémère, partir de nos commerces. C’est un petit geste pour nous et ça va sauver énormément de pollution. Nous sommes fiers de nous mobiliser», a lancé Emmanuel Bertrand, copropriétaire du Rose café.
