Un spectacle enlevant en finale du Challenger

Un spectacle enlevant en finale du Challenger
Ricardas Berankis et Yannick Maden ont offert du jeu inspiré en finale du Challenger de Drummondville. (Photo : gracieuseté du Challenger de Drummondville, Robert Borris)

TENNIS. Les finales du cinquième Challenger Banque Nationale de Drummondville ont donné lieu à du jeu enlevant et riche en émotions, dimanche, devant une salle comble de 550 spectateurs au centre de tennis intérieur René-Verrier.  

Dans le match ultime du tableau en simple, le premier favori du tournoi, Ricardas Berankis, a eu le dessus sur la deuxième tête de série, Yannick Maden, en deux manches de 6-3 et 7-5. Tirant de l’arrière 5-2 au deuxième set, le Lithuanien de 28 ans a dû puiser au fond de ses ressources pour venir à bout de son rival allemand. Méthodique et expéditif, celui qui a été comparé à un char d’assaut plus tôt durant le tournoi a enlevé cinq jeux d’affilée pendant cette poussée irrésistible.

Ricardas Berankis soulève la coupe René-Verrier. (Photo gracieuseté du Challenger, Robert Borris)

En mettant la main sur la coupe René-Verrier, son 12e titre en carrière chez les professionnels, la 95e raquette mondiale succède ainsi aux champions des quatre premières éditions du tournoi : Denis Kudla, Denis Shapovalov, Daniel Evans et John-Patrick Smith.

Récompensé par une bourse de 7200 dollars américains ainsi que 80 points au classement de l’Association de tennis professionnel (ATP), Berankis n’a pu s’entretenir avec les médias, sautant dans un avion immédiatement après la finale. Celui qui a déjà percé le top 50 en 2016 sera en action dans un match de qualification à l’Open de Miami dès lundi.

«Dès le départ, Berankis a obligé son adversaire à jouer du tennis de rattrapage. Le deuxième set était très serré, puis il est passé en deuxième vitesse vers la fin. Il joue du gros tennis présentement. Son placement de balle est exceptionnel. Il fait ce qu’il veut : tant avec son coup droit que son revers, il peut placer la balle sur un dix sous», a analysé le directeur des tournois chez Tennis Canada, Richard Quirion.

À sa première présence à Drummondville, Yannick Maden a hérité d’un chèque de 4240 dollars américains ainsi que de 48 points au classement de l’ATP. S’exprimant dans un français impeccable, l’Allemand de 29 ans s’est déclaré satisfait de sa performance.

«Le premier set a été difficile pour nous deux. On a perdu notre service à tour de rôle. J’ai réussi à me battre et à rester dans le match. Au deuxième set, j’ai joué du bien meilleur tennis. À deux reprises, je n’ai pas réussi une balle de set. C’est un peu dommage, mais ça reste une belle semaine pour moi», a expliqué celui qui occupe le 119e rang mondial.

Yannick Maden en pleine action. (Photo gracieuseté du Challenger de Drummondville, Jean-Samuel Gauthier)

«Berankis frappe la balle avec force et il est quand même assez constant. Son retour est très fort sur le deuxième service. Quant à moi, je bouge bien et j’essaie de trouver des trous dans le jeu de l’adversaire pour l’obliger à bouger. Normalement, je suis solide sur les retours de service. Mon jeu est très varié», a ajouté Maden, qui s’était incliné devant Berankis en deux manches expéditives au Challenger de Rennes, en janvier dernier.

Au cours des prochaines heures, Maden s’envolera vers la France afin de participer aux Challengers intérieurs de Lille et de Saint-Brieuc. Il entend ensuite se reposer en vue de la saison de tennis sur terre battue.

«J’ai vraiment eu du plaisir à jouer ici. Le public est superbe et l’organisation est toujours là pour nous aider si on a des questions. C’est vraiment un tournoi super bien organisé. J’espère être de retour l’an prochain», a indiqué celui qui a appris les bases du français à l’école et qui est aujourd’hui en couple avec une Belge francophone.

Shamashdin et Clayton s’imposent

Adil Shamashdin et Scott Clayton. (Photo gracieuseté du Challenger de Drummondville, Jean-Samuel Gauthier)

En double, la paire composée du Canadien Adil Shamashdin et du Britannique Scott Clayton a réussi l’exploit de renverser les premiers favoris John-Patrick Smith et Matt Reid, de l’Australie, par la marque de 6-3, 5-7 et 10-5 au bris décisif. Les vainqueurs ont ainsi décroché une bourse de 3100 dollars américains et 80 points au classement ATP. Les finalistes ont obtenu 1 800 dollars américains et 48 points.

Dans leurs commentaires d’après-match, les quatre joueurs ont, à tour de rôle, insisté sur la qualité de l’organisation et l’accueil exceptionnel des Drummondvillois, en plus de mentionner à quel point ils sont ravis de revenir au Centre-du-Québec chaque année.

Une assistance record

Au cours de la dernière semaine, le Challenger de Drummondville a attiré une assistance record de 5776  spectateurs, soit une hausse de 176 personnes comparativement à l’an dernier. Au passage, le tournoi a accueilli son 20 000e spectateur depuis 2015.

«Ç’a été une super belle semaine de tennis en général. On a pu assister à l’éclosion des jeunes joueurs juniors canadiens Taha Baadi et Liam Draxl. Et que dire de cette finale opposant les deux premiers favoris. Ce fut un match de haut calibre. C’était un spectacle excitant à regarder», a lancé Richard Quirion.

Le directeur des tournois chez Tennis Canada a également salué le travail accompli par les membres du comité organisateur.

«Le tournoi de Drummondville offre beaucoup, non seulement aux joueurs, mais aussi aux spectateurs. Les gens ont pour leur argent. C’est vraiment digne d’un tournoi de haut niveau. Les organisateurs ont de quoi être fier», a-t-il conclu.

Finale du simple au Challenger Banque Nationale de Drummondville.

Posted by Journal L'Express de Drummondville on Sunday, March 17, 2019

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