Mille et une étoiles dans le désert du Sahara

Mille et une étoiles dans le désert du Sahara
Merzouga, Sahara (Photo : Erika Aubin)

LES MILLÉNIAUX. Je m’insurge souvent contre mes parents, car chaque année ils choisissent un tout-inclus à Cuba comme destination voyage. Je comprends leurs arguments : c’est sécuritaire, ce n’est pas trop dispendieux et ils ont besoin de repos.   

Mais, un soir je me suis réveillée au milieu du désert du Sahara. Un morceau de tissu coloré et qui sentait les épices me servait de couverture. Ma tête reposait sur mon sac de voyage. Quand j’ai ouvert les yeux, j’avais devant moi un ciel étoilé, clair comme jamais je n’avais vu. C’est difficile d’expliquer le feeling qui m’a envahi. Mon corps frissonnait malgré le vent chaud, mes yeux se sont remplis d’eau et je souriais sans être capable de m’arrêter. J’ai réveillé Dominic, mon amie avec qui je parcourais le Maroc depuis maintenant une semaine, pour qu’elle puisse elle aussi voir ce tableau pittoresque.

Le ciel se donne en spectacle

On nous avait averties que le ciel du désert, à l’abri de toute pollution lumineuse, était magique. Nous étions très déçues de nous endormir la vieille et de voir que des nuages. Nous avons tout de même décidé de passer la nuit à l’extérieur de notre tente plantée au milieu de nulle part. Ç’a été une bonne idée, car dans la nuit, le ciel nous a offert un spectacle de lumière et tant d’étoiles que l’on pouvait facilement apercevoir la Voie lactée. C’est sûrement notre agitation qui a réveillé les autres voyageurs, mais nous avons passé quelques minutes, tous assis sur nos bouts de tissu, à contempler ce que cette nuit en plein désert avait de plus beau à nous offrir.

Nos guides touristiques parlaient cinq langues : le français, l’anglais, l’espagnol, l’arabe et le berbère.

Le lendemain matin, nous avons glissé avant l’aube sur la selle de notre dromadaire en route vers le petit village de Merzouga. Nos guides se sont arrêtés après une dizaine de minutes de marche. De nature discrète, ils n’ont pas dit pourquoi ils s’étaient immobilisés. Nous sommes débarqués de notre animal pour nous asseoir sur une dune de sable, le regard tourné vers l’Est. Après de longues minutes, nous avons vu au loin un premier jet de lumière. L’horizon devant se réveillait, le soleil montait timidement dans le ciel. Un nouveau jour. Les rayons chauds caressaient mon visage pendant que le foulard qui servait à protéger mes cheveux du sable se promenait dans le vent.

Pour moins de 100 $, nous avions passé trois jours, où tout était inclus, à découvrir le désert du Sahara : voir des bouts de pays éloignés, explorer les Gorges du Dadès, boire des thés à la menthe sucrée et manger des couscous marocains aux mille et une épices. Donc oui, de par mes expériences, j’ai tendance à juger les tous inclus, la facilité et le confort. Pour une fois, traverse donc la barrière de pierres de ton hôtel luxueux et pars explorer un monde qui ne veut qu’être découvert.

Par où commencer ?

 

L’inconnu fait peur, je comprends. Partir dans un pays étranger, sans connaître la langue ni les mœurs, ça peut être effrayant. Mon truc, c’est de me documenter sur le pays en question, souvent avec l’aide d’un guide touristique comme Le Routard. Avant de partir dans un nouvel endroit, je lis des livres ou des blogues sur le pays en question. Ainsi, bien souvent, je sais où je dormirai la première nuit et c’est tout. Voyager, c’est une question d’intuition.

Parfois, comme lors de mon voyage au Maroc, je planifie un peu plus. J’avais d’ailleurs beaucoup lu sur les coutumes et les mœurs à respecter, comme de me couvrir les épaules dans les villes moins touristiques. Ça m’a évité quelques mauvaises surprises.

Saviez-vous qu’il existe des agences touristiques moins traditionnelles et qui proposent aux clients d’organiser leur voyage selon leurs envies ? C’est un bon compromis entre le tout-inclus et le voyage sac à dos sans itinéraire précis.

Je vous propose aussi une destination qui parle une langue que vous connaissez. Au Maroc, je n’ai jamais eu de difficulté à me faire comprendre en français, car il s’agit de leur seconde langue après l’arabe. Par exemple, en Europe plusieurs pays sont plutôt francophones qu’anglophones. Je pense ici à l’Espagne ou encore à l’Italie… qui ne rêve pas de ces destinations ?

Vous avez des commentaires, des questions ou des suggestions ? Vous pouvez m’écrire pour partager : erika.aubin@journalexpress.ca

Campement au milieu du désert. (Photo Erika Aubin)

(Note de la rédaction). L’Express présente aujourd’hui une première chronique de la série Les milléniaux du bureau. Depuis quelques mois déjà, L’Express a le bonheur de compter au sein de son équipe de journalistes trois jeunes fort inspirants qui incarnent parfaitement cette génération. Sur une base régulière, Erika Aubin, Marilyne Demers et Frédéric Marcoux vous entretiendront de différents sujets allant de l’environnement aux voyages, comme c’est le cas ici.

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