Ricardas Berankis, tel un char d’assaut

Ricardas Berankis, tel un char d’assaut
Le favori Ricardas Berankis s’est imposé mercredi soir sur le court central du centre de tennis intérieur René-Verrier. (Photo : gracieuseté Challenger de Drummondville, Jean-Samuel Gauthier)

TENNIS. Autre journée chargée mercredi, au 5e Challenger Banque Nationale de Drummondville, alors qu’une douzaine de matchs, dont huit en simple, ont été présentés sur les courts du centre de tennis intérieur René-Verrier.

Le premier match de la soirée marquait notamment l’entrée en scène de la première tête de série, le Lituanien Ricardas Berankis, classé 95e raquette mondiale. Titulaire d’un laissez-passer au premier tour, il s’est amené sans tambour ni trompette, mais n’a pas fait de quartier à l’Américain Collin Altamirano, classé 297e au sein de l’Association de tennis professionnel (ATP).

Doté d’un jeu peu flamboyant, mais combien efficace, le bouillant vétéran de 28 ans a régulièrement fait déplacer son adversaire d’un côté à l’autre du terrain, terminant l’action avec de solides coups gagnants. «Tel un char d’assaut, on sait qu’il s’en vient, on devine son plan de match, mais on n’y peut rien», d’analyser Marc-André Blanchard, bénévole aux communications pour le Challenger.

Accompagnés des petits as William Rouleau et Anouk Paquette, l’Américain Collin Altamirano et le Lituanien Ricardas Berankis prennent la pose avant leur affrontement. (Photo : gracieuseté Challenger de Drummondville, Jean-Samuel Gauthier)

C’est sans doute ainsi qu’Altamirano, 23 ans, s’est senti à l’issue du revers honorable de 6-4, 7-5 qu’il a subi aux mains de celui qui, à travers quelques remontrances bien senties à l’endroit de l’arbitre du match, Jessie Green, a tout de même confirmé son statut de favori du Challenger aux 493 spectateurs présents, en une heure et 23 minutes. Berankis sera de nouveau en action jeudi après-midi, alors qu’il affrontera la 15e tête de série, le Japonais Kaichi Uchida.

Dans l’ultime rencontre de la soirée, en double, la paire d’espoirs canadiens composée de Liam Draxl et Taha Baadi, tous deux âgés de 17 ans, avait fort à faire devant le tandem aguerri formé des vétérans Adil Shamasdin, 36 ans, et Scott Clayton, 25 ans, de la Grande-Bretagne. Cette paire, qui totalise plus de 60 titres en double, n’a pas eu trop de difficulté à s’imposer, en des manches de 6-2 et 6-3.

La compétition se corse

Par ailleurs, plus les jours passent, plus la compétition se corse dans cette cinquième édition, comme ce fut le cas, ce mercredi, sur les terrains du centre René-Verrier.

Un bel exemple est sans doute la victoire en trois manches du Français Vincent Millot arrachée à Christian Harrisson, des États-Unis. Millot, sans doute le plus québécois des tennismen français, a surpris le 12e favori au tableau et 258e raquette mondiale par des pointages de 6-2, 5-7 et 6-4, au grand plaisir de ses nombreux supporteurs.

Le gaucher s’est quelque peu compliqué la tâche lors de la deuxième manche, alors qu’il est venu à une balle près d’en finir au moment où il menait 5-4. Millot aura comme prochain adversaire le Belge Arthur De Greef, qui a disposé de son côté du coriace Américain Ulises Blanch. Établi comme 5e favori à Drummondville, celui qui occupe le 183e rang au classement de l’ATP ne l’a pas eu facile devant Blanch, qui a néanmoins baissé pavillon par des scores de 6-7 et de 6-3.

Un autre qui a vendu chèrement sa peau est le Tunisien Skander Mansouri, qui a d’abord mérité les honneurs de la première manche (6-2) face au 14e favori, Matteo Viola. Le joueur d’origine italienne et 265e raquette mondiale, est toutefois revenu en force avec deux gains successifs de 6-4.

Pour sa part, le Japonais Kaichi Uchida a eu besoin de trois manches pour passer à la prochaine étape, dans son duel face au tenace Yannick Mertens (7-5, 4-6 et 6-4) de la Belgique.

La 4e tête de série du Challenger drummondvillois, Roberto Quiroz, a pour sa part été fidèle à sa réputation en écartant de sa route l’Américain Evan Song en des manches de 6-4 et 6-3.

Pour sa part, le Néerlandais Jelle Sels ne l’a pas eu facile dans son affrontement face au Danois Mikael Torpegaard, un tennisman que l’on retrouve en 255e position du tableau de l’ATP. Sels s’est de fait incliné par des pointages de 2-6 et 3-6.

L’honneur néerlandais a toutefois été sauvé par son compatriote Gijs Brouwer, qui a causé une certaine surprise en éliminant le 7e favori, le Français Maxime Janvier. Le grand gaucher a donné congé à Janvier, 211e raquette au monde, en deux manches identiques de 6-4. S’il veut passer la fin de semaine en sol drummondvillois, Brouwer devra en débattre avec Mikael Torpegard dans un affrontement qui promet.

À l’affiche jeudi

En plus du duel Berankis/Uchida, 11 autres matchs seront présentés jeudi, alors que, notamment, Jorgen Zopp (3e favori), Arthur De Greef (5e) et John-Patrick Smith (8e), vainqueur en 2015, fouleront les courts durant la séance de jour.

En soirée sur le court central, le deuxième favori Yannick Maden, de l’Allemagne, fera face à l’Américain Jeffrey-John Wolf. Ce sera suivi du duel en double entre la paire australienne composée de Matt Reid et John-Patrick Smith et le duo formé du Canadien Frank Dancevic et le Roumain Florin Mergea, quatre vétérans qui, pour la plupart, ont participé à plusieurs reprises au Challenger drummondvillois.

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